L’euro s’est apprécié face au dollar hier sur les marchés des changes, après la publication de mauvais chiffres US et une nouvelle poussée des prix du pétrole. À cet égard, les opérateurs ont été très déçus après l’annonce que les États-Unis ont enregistré un déficit commercial de 54 mds $ en août, le deuxième plus important de leur histoire après celui enregistré en juin dernier à 55 mds $, contre 50,5 mds $ en juillet, alors que les analystes les plus optimistes tablaient sur un déficit de 51,5 mds $. Cela d’autant qu’on apprenait que ce creusement est dû à l’importance des importations (150,1 mds $), notamment de produits pétroliers (15,6 mds $). Autre facteur ayant pesé sur le dollar et soutenu l’euro, une augmentation de 15 000 des demandes d’allocations chômage aux États-Unis la...
Actualités - ANALYSE
Changes et Bourses Les mauvais chiffres US ont dopé l’euro
Par KHAWAGI Elie, le 15 octobre 2004 à 00h00
L’euro s’est apprécié face au dollar hier sur les marchés des changes, après la publication de mauvais chiffres US et une nouvelle poussée des prix du pétrole. À cet égard, les opérateurs ont été très déçus après l’annonce que les États-Unis ont enregistré un déficit commercial de 54 mds $ en août, le deuxième plus important de leur histoire après celui enregistré en juin dernier à 55 mds $, contre 50,5 mds $ en juillet, alors que les analystes les plus optimistes tablaient sur un déficit de 51,5 mds $. Cela d’autant qu’on apprenait que ce creusement est dû à l’importance des importations (150,1 mds $), notamment de produits pétroliers (15,6 mds $). Autre facteur ayant pesé sur le dollar et soutenu l’euro, une augmentation de 15 000 des demandes d’allocations chômage aux États-Unis la semaine dernière pour totaliser 352 000, alors que les économistes anticipaient une progression à 340 000 seulement. Ce développement, attribué à des suppressions d’emplois non agricoles entraînées par le ralentissement de l’économie, est venu écarter toute perspective d’un nouveau relèvement du principal taux directeur de la Fed lors de la réunion de son comité de politique monétaire le 10 novembre, malgré les craintes inflationnistes liées à la flambée du pétrole. Mais il n’en demeure pas moins que l’euro, qui a profité de ces mauvais chiffres US, n’est pas parvenu à conserver la totalité de ses gains pour retomber juste en dessous de 1,24 $ à la fin des échanges new-yorkais. Il a été vulnérabilisé par les données publiées hier par Eurostat et la Commission européenne faisant état que la croissance économique de la zone euro, qui a été de 0,5 % au 2e trimestre, devrait se maintenir dans une fourchette de 0,3 % à 0,7 % sur les six derniers mois de l’année, témoignant de l’affaiblissement conjoncturel dans cette région. Eu égard à toutes ces considérations, la monnaie unique s’est finalement négociée à 1,2395 $, après 1,2420 $, contre 1,2345 $ la veille, réduisant ses gains à 0,41 %.
Les Bourses plombées toujours par le pétrole
La Bourse US est restée dans le rouge hier, s’inquiétant d’un nouveau record des cours pétroliers, de mauvais chiffres économiques aux États-Unis et de nouvelles négatives de GM qui a revu à la baisse ses prévisions de résultats pour l’année. Cela étant, les opérateurs ont passé outre à l’annonce par Citigroup d’une hausse de 13 % de son bénéfice net pour le 3e trimestre 2004 et à la publication par Apple d’un très bon résultat pour le 4e trimestre de son exercice fiscal.
Les Bourses européennes ont souffert aussi de la flambée du brut qui a pesé sur le secteur automobile. Cela d’autant que l’américain GM venait d’annoncer un vaste plan de restructuration de ses activités en Europe. De plus, la publication par Nokia de perspectives, jugées décevantes pour le 4e trimestre, a pesé sur les technologiques et les télécoms, alors que la distribution continuait à souffrir de l’avertissement sur résultats de Carrefour.
À la Bourse de Beyrouth, la tendance est restée partagée entre la hausse des actions A de Solidere de 7,10 $ à 7,13 $ et la baisse des actions B de 7,20 $ à 7,07 $.
Élie KAHWAGI
L’euro s’est apprécié face au dollar hier sur les marchés des changes, après la publication de mauvais chiffres US et une nouvelle poussée des prix du pétrole. À cet égard, les opérateurs ont été très déçus après l’annonce que les États-Unis ont enregistré un déficit commercial de 54 mds $ en août, le deuxième plus important de leur histoire après celui enregistré en juin dernier à 55 mds $, contre 50,5 mds $ en juillet, alors que les analystes les plus optimistes tablaient sur un déficit de 51,5 mds $. Cela d’autant qu’on apprenait que ce creusement est dû à l’importance des importations (150,1 mds $), notamment de produits pétroliers (15,6 mds $). Autre facteur ayant pesé sur le dollar et soutenu l’euro, une augmentation de 15 000 des demandes d’allocations chômage aux États-Unis la...
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