Chère sœur Bassoul, Pour vous avoir souvent côtoyée lors de visites d’adoption, je ne peux que vous rendre aujourd’hui un hommage respectueux. Votre regard qui résumait à lui seul le mot « humanité ». Votre tendresse lorsque vous preniez l’un de ces bébés dans vos bras. Votre courage et vos colères pour dénoncer toutes sortes d’histoires sordides de trafics d’enfants. Votre sens de l’humour qui masquait souvent un trop-plein d’émotion et votre combat incessant pour insérer au mieux tous ces enfants abandonnés à votre porte. Quelle fierté dans votre voix, lorsque vous me racontiez le parcours de chacun deux… ! Je garderai de votre sourire espiègle une immense leçon de vie et d’espoir. Chaque adoption réussie n’est-elle pas la preuve qu’on peut encore avoir foi en la bonté des hommes ? Aujourd’hui, tous les petits de la crèche Saint-Vincent sont orphelins, mais votre guidance continuera longtemps, à travers vos consœurs, à éclairer leur chemin. Dr Noha BAZ