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« Un retrait syrien du Liban est urgent », selon une source du Pentagone

WASHINGTON, de Jeanine JALKH « Telles sont nos demandes et si vous n’avez pas l’intention de vous montrer coopératifs, les États-Unis sont décidés à avoir recours à d’autres moyens pour obtenir leur réalisation. » Selon une source responsable du Pentagone, c’est par ces mots que le sous-secrétaire d’État américain, William Burns, a conclu son entretien avec le président syrien, Bachar el-Assad, il y a quelques semaines, après lui avoir exposé les points sur lesquels Washington souhaite que Damas se montre coopératif. Si la source haut placée du Pentagone a donné cette précision, c’est pour expliquer qu’au moment où la Syrie, et avec elle le Liban, cherche à gagner du temps et à atermoyer pour se dérober à l’application de la résolution 1559, Washington tient à rappeler que les temps ont changé (on n’est plus en 1991, lorsque les États-Unis ont soutenu l’accord de Taëf, a rappelé cette source) et que Damas a tout intérêt à se plier à la volonté américaine. « Nous sommes déterminés à entreprendre tout ce qu’il faut pour assurer notre sécurité en Irak », s’est contenté d’affirmer la même source, en réponse à une question sur le point de savoir si le recours à la force est envisagé par Washington, pour contraindre Damas à se conformer aux demandes américaines, concernant aussi bien l’Irak que le Liban. La Syrie, a ajouté le responsable US, a été confrontée avec des preuves sur la présence, sur son sol, de partisans de Saddam Hussein « qui financent, sans être gênés, les groupes fondamentalistes en Irak, encouragés par Damas à tuer des militaires américains et irakiens ». Pour la source précitée, le redéploiement syrien, entamé depuis quelques jours, « n’est pas sérieux ». « Mais nous attendons pour voir la suite », a-t-elle indiqué, précisant que Washington n’a pas prévu de calendrier-programme pour un retrait du Liban. « Il n’en demeure pas moins que la Syrie doit savoir qu’elle n’a pas beaucoup de temps devant elle et qu’elle ne peut pas tergiverser. Nous avons prévu certains délais et la date du 3 octobre en est un », a poursuivi la source, avant d’expliquer que pour Washington, un retrait syrien du Liban « est urgent ». La source du Pentagone a rejeté l’argumentation développée par le Liban pour justifier la présence syrienne, affirmant que l’armée est parfaitement capable d’assurer la sécurité sur l’ensemble du pays.

WASHINGTON, de Jeanine JALKH
« Telles sont nos demandes et si vous n’avez pas l’intention de vous montrer coopératifs, les États-Unis sont décidés à avoir recours à d’autres moyens pour obtenir leur réalisation. » Selon une source responsable du Pentagone, c’est par ces mots que le sous-secrétaire d’État américain, William Burns, a conclu son entretien avec le président...