L’euro était statique hier sur les marchés internationaux des changes après avoir fait une brève incursion sous le seuil de 1,20 $ dans la matinée, pour la première fois depuis le 18 juin, suite à la publication d’un indicateur économique aux États-Unis décevant les attentes des investisseurs. C’est ainsi qu’après être retombée jusqu’à 1,1995 $ dans la matinée, la monnaie unique est parvenue à repasser au-dessus du seuil symbolique de 1,20 $ pour s’aligner sur ses derniers niveaux de la veille. Ce mouvement est intervenu juste après l’annonce par le département US du Commerce que les commandes de biens durables ont progressé de 0,7 % en juin aux États-Unis par rapport à mai, mois au courant duquel elles avaient diminué de 0,9 %, soit un chiffre bien inférieur aux attentes des économistes qui tablaient sur une progression de 1,5 %. En plus, la devise européenne a été dopée par l’accélération de la croissance de la masse monétaire M3 en zone euro de 5,4 % le mois dernier contre 4,8 % en mai, alors qu’on s’attendait à une progression plus faible de seulement 4,7 %, dans la mesure où ce développement pourrait contraindre la BCE à resserrer sa politique du crédit pour enrayer les pressions inflationnistes d’origine monétaire. Cela d’autant que les opérateurs venaient d’apprendre de l’Insee que l’indicateur synthétique mesurant le moral des industriels français a augmenté en juillet à 106 points après 104 points en juin, témoignant de la solidité de la 2e économie de la zone euro. Pourtant, la publication en fin de soirée du Livre beige de la Fed (voir par ailleurs) est venue conforter les intervenants dans l’idée que la phase de faiblesse de l’économie US observée en juin était provisoire, sans pour autant confirmer leur attente en matière de relèvement de son principal taux directeur à plus de 1,25 % lors de la réunion de son comité de politique monétaire le 10 août. Cela étant, l’euro est parvenu à freiner sa glissade face au dollar, se négociant finalement à New York à 1,2045 $ contre 1,2050 $ la veille. Les Bourses fragilisées par la flambée du pétrole La Bourse US est parvenue à remonter timidement dans le vert en fin de journée, après un départ en baisse en raison de la récente fièvre du pétrole et la hausse décevante des commandes de biens durables aux États-Unis en juin. La publication d’un Livre beige rassurant sur l’économie et la publication de bons résultats trimestriels par ConocoPhillips, Time Warner et Boeing ainsi que le relèvement par S & P de sa principale note de crédit de Yahoo ! semblent expliquer ce léger changement de cap en clôture. Les Bourses européennes, bien que refroidies par la flambée du pétrole, sont parvenues aussi à préserver une partie de leurs gains. Elles ont trouvé appui dans les résultats supérieurs aux attentes de Renault et de la banque britannique HBOS ainsi que dans la fermeté du secteur minier et des pétrolières (BP, Shell, Total...). À la Bourse de Beyrouth, la cote a été soutenue par la hausse des actions A et B de Solidere de 7,74 $ à 7,80 $ et de 7,67 $ à 7,75 $ respectivement. Élie KAHWAGI