L’euro a fortement reculé face au dollar, tombant à son plus bas niveau depuis mi-juin hier sur les marchés des changes au terme d’une journée marquée par de fortes fluctuations dans les deux sens. La monnaie unique a dû abandonner en quelques heures tous ses gains de la matinée pour s’installer sur une pente descendante à l’annonce d’une progression spectaculaire de l’indice de confiance des consommateurs aux États-Unis, qui a atteint en juillet son plus haut niveau en deux ans en progressant à 106,1 points contre 102,8 points en juin. Ce chiffre, qualifié de très bon et très encourageant pour l’avenir par les investisseurs d’autant qu’il suggère que la conjoncture semble s’être redressée en juillet, n’a pas tardé à nourrir un fort courant de rachat de dollars, dans la mesure où ce développement est censé préparer le terrain à un nouveau relèvement du principal taux directeur de la Fed lors de la réunion de son comité de politique monétaire le 10 août. En effet, l’euro devait subir de très fortes pressions à la baisse, car les opérateurs avaient procédé plus tôt dans la matinée à des ventes de dollars à son profit après la publication du baromètre de l’institut de conjoncture Ifo sur le climat des affaires en Allemagne, dont la progression de 94,6 points en juin à 95,6 points en juillet devrait s’étendre également, selon les cambistes, à l’économie de la zone euro. Pourtant la réaction du marché à la publication de l’indice de confiance des consommateurs US devait donner un signal plus fort du sentiment qui prévaut à l’égard du dollar. Mais, il n’en demeure pas moins que l’attention des cambistes doit se tourner d’ores et déjà vers la publication d’autres indicateurs aux États-Unis avec les commandes de biens durables et le Livre beige de la Fed aujourd’hui, la 1re estimation du PIB américain au 2e trimestre et l’indice de l’activité industrielle de la région de Chicago demain pour se faire une idée plus claire sur l’économie US. Dans cette attente, l’euro, qui avait bondi dans la matinée à 1,2175 $, devait piquer du nez jusqu’à 1,2030 $ avant d’achever la journée à New York à 1,2050 $ contre 1,2150 $ la veille, en baisse de 0,82 %. La Bourse US s’est nettement installée dans le vert hier, sur des résultats meilleurs que prévu de plusieurs sociétés (Verizon, Dupont, Lockheed Martin...). Le bond spectaculaire de l’indice de confiance des consommateurs US a également soutenu la cote dans la mesure où il a reflété un renversement qui aidera à ramener la confiance en une économie qui reste solide et dans des résultats de sociétés qui ne vont pas être aussi faibles que les investisseurs ne le craignent pour la 2e moitié de l’année. Dans le sillage de Wall Street, les Bourses européennes ont également terminé en hausse, soutenues notamment par les bonnes performances des assurances, des pharmaceutiques, des automobiles et des télécoms sous la conduite de Prudential, GlaxoSmithKline, Peugeot et France Télécom. À la Bourse de Beyrouth, on a relevé la hausse des actions A de Solidere de 7,70 $ à 7,74 $ et la baisse des actions B de 7,75 $ à 7,67 $. Élie KAHWAGI