L’euro a repris quelques pâles couleurs face au dollar hier sur les marchés des changes internationaux alors que les opérateurs estimaient devoir se repositionner après le bond du billet vert en fin de semaine dernière et dans l’attente d’indicateurs importants aux États-Unis dès aujourd’hui. La monnaie unique, qui avait cassé à la baisse le seuil de 1,21 $ vendredi dernier, retrouvant son plus bas niveau depuis le 24 juin, est parvenue ainsi à recouvrer une partie du terrain qu’elle avait perdue. Elle a grimpé jusqu’à 1,2170 $ avant de reculer à nouveau et de se stabiliser autour de 1,2140 $ en l’absence d’éléments de soutien. La réaction du marché hier a été donc de vendre des dollars après en avoir acheté beaucoup la semaine dernière au lendemain du témoignage du président de la Fed, Alan Greenspan, devant le Congrès et la déclaration du président de la banque de Réserve de Chicago, Fred Moscow, laissant présager un prochain resserrement de la politique monétaire US. Pourtant, ce mouvement de vente de dollars s’est heurté hier à l’annonce par le groupement national des agents immobiliers US (NAR) que les reventes de logements ont battu un nouveau record en juin aux États-Unis, progressant de 2,1 % par rapport à mai, mois au cours duquel elles avaient augmenté de 2,6 %. Plus tôt dans la journée, les opérateurs avaient été déçus de l’annonce par la BCE que les capitaux continuaient à fuir la zone euro en mai avec une accélération des sorties nettes en termes d’investissements directs et de portefeuille de 26,6 mds EUR après 5,9 mds en avril. Cela d’autant qu’ils venaient d’apprendre que l’excédent de la balance des comptes courants dans cette zone a diminué à 5,8 mds EUR contre 8,8 mds pendant la même période. Cela étant et dans l’attente de la publication aujourd’hui de l’indice de confiance des consommateurs aux États-Unis et demain des chiffres des commandes de biens durables et du Livre Beige de la Fed, les opérateurs se sont contentés de rééquilibrer leurs positions de changes, négociant finalement l’euro à New York à 1,2150 $ contre 1,21 $ vendredi dernier, en légère hausse de 0,41 %. Les Bourses retombent dans le rouge La Bourse US est restée dans le rouge, le marché ayant du mal à trouver un plancher après sa chute de la semaine dernière pour rebondir. L’attente fébrile de nouvelles macroéconomiques et de résultats d’entreprises cette semaine a continué de peser sur la tendance dans la mesure où les prévisions des sociétés ayant publié déjà leurs résultats étaient peu optimistes. De ce fait, les opérateurs ont passé outre à l’annonce de fusions dans les secteurs bancaire, pharmaceutique et de télécoms. Les Bourses européennes ont également fini en baisse, plombées par les valeurs technologiques déprimées par le recul du Nasdaq. Les télécoms ont fait grise mine aussi après que la Commission européenne eut reproché à des opérateurs de pratiquer des tarifs trop élevés dans le cadre d’accords d’itinérance. À la Bourse de Beyrouth, la tendance est restée mitigée avec la baisse des actions A de Solidere de 7,72 $ à 7,70 $ et la hausse des actions B de 7,71 $ à 7,75 $. Élie KAHWAGI