L’euro a renoué avec la baisse en cette fin de semaine après le répit de la veille, souffrant des perspectives d’un relèvement des taux d’intérêt US dès la prochaine réunion du comité de politique monétaire de la Fed (FOMC) le 10 août. En plus du témoignage d’Alan Greenspan devant le Congrès, mardi et mercredi, militant en faveur d’un nouveau resserrement du crédit aux États-Unis, les cambistes ont fait état des propos tenus hier par le président de la Banque de réserve de Chicago, Fred Moscow, pour expliquer l’engouement manifesté pour le dollar. Moscow a affirmé que la Fed pourra abandonner sa politique accommodante à un rythme « mesuré » au regard de la croissance et de l’inflation US, annonçant que la hausse des taux décidée le 30 juin par le FOMC n’était que la première d’une série...
Actualités - OPINION
Changes et Bourses L’euro sur la mauvaise pente
Par KHAWAGI Elie, le 24 juillet 2004 à 00h00
L’euro a renoué avec la baisse en cette fin de semaine après le répit de la veille, souffrant des perspectives d’un relèvement des taux d’intérêt US dès la prochaine réunion du comité de politique monétaire de la Fed (FOMC) le 10 août. En plus du témoignage d’Alan Greenspan devant le Congrès, mardi et mercredi, militant en faveur d’un nouveau resserrement du crédit aux États-Unis, les cambistes ont fait état des propos tenus hier par le président de la Banque de réserve de Chicago, Fred Moscow, pour expliquer l’engouement manifesté pour le dollar. Moscow a affirmé que la Fed pourra abandonner sa politique accommodante à un rythme « mesuré » au regard de la croissance et de l’inflation US, annonçant que la hausse des taux décidée le 30 juin par le FOMC n’était que la première d’une série destinée à adapter la politique monétaire aux exigences du marché. Cela d’autant qu’il a insisté sur le fait que si l’économie devait commencer à surchauffer, la Fed agira plus agressivement pour ramener les taux à un niveau adéquat. En outre, les investisseurs se sont montrés de plus en plus inquiets de l’accélération de l’inflation en Allemagne au mois de juillet en raison de la poussée des prix du pétrole selon des statistiques régionales publiées hier. Cette crainte s’est renforcée après que l’Insee eut déclaré que les prix à la consommation en France ont augmenté en mai de 2,4 % sur un an, soit un niveau supérieur à l’objectif d’inflation fixé à 2,1 % pour cette année. Cela étant et devant l’impossibilité de relever le principal taux directeur de la BCE à plus de 2 % dans la zone euro, les opérateurs ont estimé devoir se repositionner sur le dollar. Il en est de même de l’annonce en Grande-Bretagne que le PIB britannique a progressé de 0,9 % seulement au 2e trimestre, soit à un rythme inférieur à celui prévu par les économistes, ce qui a privilégié le dollar sur le sterling et l’a renforcé davantage face à l’euro. En effet, la monnaie unique ne tardait pas à subir de très fortes pressions, la ramenant au-dessous du seuil de 1,21 $ pour achever la journée à New York autour de 1,21 $ contre 1,2250 $ la veille, en baisse de 1,22 %.
Nouvel accès de faiblesse des Bourses
Le spectre de hausse des taux d’intérêt a lourdement pesé sur la Bourse US qui a souffert aussi des inquiétudes sur la performance des entreprises au 2e semestre à la lumière des avertissements lancés par plusieurs d’entre elles à l’occasion de la publication de leurs résultats trimestriels. Cela étant, les opérateurs ont passé outre aux gains réalisés par Xerox, Microsoft, Amazon.com, Schlumberger, Coca-Cola... et se sont mis à rééquilibrer leurs portefeuilles car les prévisions de résultats sont d’autant plus importantes que les analystes les incluent dans les valorisations des titres plusieurs mois à l’avance.
Phénomène identique en Europe où les Bourses ont pour la plupart terminé en baisse, chahutées par la hausse des prix du pétrole et les avertissements sur résultats de plusieurs sociétés.
À la Bourse de Beyrouth, les actions A et B de Solidere ont continué de battre en retraite, se négociant à 7,72 $ contre 7,74 $ et à 7,71 $ contre 7,75 $ respectivement.
Élie KAHWAGI
L’euro a renoué avec la baisse en cette fin de semaine après le répit de la veille, souffrant des perspectives d’un relèvement des taux d’intérêt US dès la prochaine réunion du comité de politique monétaire de la Fed (FOMC) le 10 août. En plus du témoignage d’Alan Greenspan devant le Congrès, mardi et mercredi, militant en faveur d’un nouveau resserrement du crédit aux États-Unis, les cambistes ont fait état des propos tenus hier par le président de la Banque de réserve de Chicago, Fred Moscow, pour expliquer l’engouement manifesté pour le dollar. Moscow a affirmé que la Fed pourra abandonner sa politique accommodante à un rythme « mesuré » au regard de la croissance et de l’inflation US, annonçant que la hausse des taux décidée le 30 juin par le FOMC n’était que la première d’une série...
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