L’euro, plombé ces derniers jours par les commentaires optimistes du président de la Fed Alan Greenspan sur l’économie US, a interrompu hier son fort repli sur les marchés des changes. À cela aurait contribué le rééquilibrage des portefeuilles en devises par nombre d’opérateurs après la publication d’indicateurs économiques des deux côtés de l’Atlantique et du Pacifique peu favorables au dollar. L’annonce par le Conference Board que l’indice composite des principaux indicateurs économiques aux États-Unis a reculé de 0,2 % en juin, pour la première fois depuis mars 2003, a été très mal accueillie par les investisseurs dans la mesure où ce baromètre est censé préfigurer l’évolution de la conjoncture US dans les six prochains mois. De ce fait, ils ont largement ignoré la baisse de 11 000 des...
Actualités - OPINION
Changes et Bourses L’euro arrête sa dégringolade et se stabilise face au dollar
Par KHAWAGI Elie, le 23 juillet 2004 à 00h00
L’euro, plombé ces derniers jours par les commentaires optimistes du président de la Fed Alan Greenspan sur l’économie US, a interrompu hier son fort repli sur les marchés des changes. À cela aurait contribué le rééquilibrage des portefeuilles en devises par nombre d’opérateurs après la publication d’indicateurs économiques des deux côtés de l’Atlantique et du Pacifique peu favorables au dollar. L’annonce par le Conference Board que l’indice composite des principaux indicateurs économiques aux États-Unis a reculé de 0,2 % en juin, pour la première fois depuis mars 2003, a été très mal accueillie par les investisseurs dans la mesure où ce baromètre est censé préfigurer l’évolution de la conjoncture US dans les six prochains mois. De ce fait, ils ont largement ignoré la baisse de 11 000 des demandes d’allocations chômage aux États-Unis la semaine dernière (à 339 000), témoignant de la solidité de l’économie US qui ne cesse de créer de nouveaux emplois. Cela d’autant qu’ils venaient d’apprendre de l’Office budgétaire du Congrès que les opérations militaires US en Irak et en Afghanistan ont dépassé de 12,3 mds $ leur budget pour l’année fiscale qui prend fin au 30 septembre prochain. Plus tôt dans la matinée, la monnaie unique avait trouvé appui dans l’annonce par Eurostat que la zone euro a dégagé en mai un excédent commercial de 7,3 mds EUR contre 4,5 mds un an auparavant, et par l’Insee que les dépenses de consommation des ménages français ont bondi en juin de 4,2 % après avoir diminué de 0,4 % en mai. Il en est de même de l’annonce que les ventes de détail britanniques ont augmenté de 1,1 % contre 0,7 % pendant la même période, et que l’excédent commercial japonais a progressé de 36,9 % à 10,54 mds $ en juin sur mai et de 42,4 % pendant le 1er semestre 2004 à 56,5 mds $, privilégiant le sterling et le yen sur le dollar. Dans ce contexte, les opérateurs se sont employés à réajuster leurs positions de changes alors que la vague des nouvelles positives pour le dollar était en train de refluer. En effet, l’euro ne tardait pas à présenter une grande résistance aux influences baissières en provenance du témoignage de Greenspan, se négociant à New York à 1,2250 $ contre 1,2255 $ la veille.
Irrégularité des Bourses
La Bourse US a évolué dans les deux sens, suite à des indications mitigées de l’économie et des sociétés. De plus, les craintes d’attentats terroristes, avant la tenue la semaine prochaine à Boston de la convention démocrate, les prix élevés du pétrole et la possibilité de hausse des taux d’intérêt évoquée par Greenspan ont entretenu un climat d’hésitation sur le marché qui a éprouvé beaucoup de mal à s’engager dans une direction précise malgré sa légère hausse en clôture.
Au contraire, les Bourses européennes ont fini en baisse, les opérateurs redoutant une 2e moitié de l’année moins propice aux bénéfices, après plusieurs avertissements de sociétés comme STMicroelectronics, LVMH, Danone, SAP, DaimlerChrysler, VW...
La Bourse de Beyrouth est restée dans le rouge avec la rechute des actions A et B de Solidere de 7,78 $ à 7,74 $ et de 7,92 $ à 7,75 $ respectivement.
Élie KAHWAGI
L’euro, plombé ces derniers jours par les commentaires optimistes du président de la Fed Alan Greenspan sur l’économie US, a interrompu hier son fort repli sur les marchés des changes. À cela aurait contribué le rééquilibrage des portefeuilles en devises par nombre d’opérateurs après la publication d’indicateurs économiques des deux côtés de l’Atlantique et du Pacifique peu favorables au dollar. L’annonce par le Conference Board que l’indice composite des principaux indicateurs économiques aux États-Unis a reculé de 0,2 % en juin, pour la première fois depuis mars 2003, a été très mal accueillie par les investisseurs dans la mesure où ce baromètre est censé préfigurer l’évolution de la conjoncture US dans les six prochains mois. De ce fait, ils ont largement ignoré la baisse de 11 000 des...
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