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POÉSIE Extrait du recueil de Ronald Barakat : « Amours et pénombre » Pour le saint de Hardine
le 19 juillet 2004 à 00h00
Au moment où flotte une odeur de sainteté autour du Liban grâce au saint de Hardine, voilà que la poésie n’est guère en reste du mouvement d’ensemble. Tiré du recueil de Ronald Barakat Amours et pénombre (groupant des écrits allant de 1986 à 2003), les mots jettent une lumière particulière sur un parcours fait d’humilité et d’élévation spirituelle pour ce moine que la terre entière découvre aujourd’hui dans sa gloire resplendissante.
« Dimanche, de bonne heure,
Je fermerai mon clos
Pour suivre la rumeur
Qui mène à ton enclos.
Tu me tiendras la main
Durant tout le voyage,
De crainte qu’en chemin
Je ne perde courage.
Je resterai muet,
Rivé sur le sillage
Qui conduit aux nuées
D’un bienheureux village.
Arrivé à Hardine
À ton confessionnal,
Je dirai, en sourdine,
Mes épreuves du mal…
En n’espérant qu’un vide,
Un moment d’abstraction,
Ton silence impavide
Pour taire mes passions.
Ou bien, au mieux, un signe,
Un don providentiel,
Ta bonne étoile insigne
Pour éclairer mon ciel.
Quelle que soit l’issue
De mon pèlerinage,
Comblé ou bien déçu,
J’en sortirai plus sage.
Je rentrerai au clos
Moins triste et moins profane,
Avec un cœur éclos
Grâce au saint de Kfifane.
Au moment où flotte une odeur de sainteté autour du Liban grâce au saint de Hardine, voilà que la poésie n’est guère en reste du mouvement d’ensemble. Tiré du recueil de Ronald Barakat Amours et pénombre (groupant des écrits allant de 1986 à 2003), les mots jettent une lumière particulière sur un parcours fait d’humilité et d’élévation spirituelle pour ce moine que la terre...
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