Sur son terrain, l’Italie sera l’adversaire de la France en quarts de finale de la Fed Cup de tennis, les 10 et 11 juillet prochain. Emmenée par une Amélie Mauresmo largement au-dessus du lot, la France s’est aisément qualifiée dimanche en disposant de l’Allemagne 5-0. Les Italiennes ont dû attendre lundi pour arracher leur billet pour le prochain tour, la pluie ayant interrompu la partie la veille, alors que les Transalpines menaient 2-1 face à la République tchèque. Hier, Francesca Schiavone a donné à son équipe le point de la victoire en s’imposant face à Klara Koukalova, 1-6, 6-2, 6-2. Les autres quarts de finale opposeront l’Autriche aux États-Unis, l’Argentine à la Russie et l’Espagne à la Belgique. L’embarras du choix du capitaine Guy Forget La victoire (5-0) des Françaises contre l’Allemagne au premier tour de la Fed Cup de tennis n’a pas donné au capitaine Guy Forget matière à regretter ses choix, mais elle ne l’a pas non plus tiré d’embarras avant les quarts de finale des 10 et 11 juillet. « On peut envisager la suite avec optimisme », s’est borné à constater Forget en se plaisant à souligner la bonne ambiance régnant dans son groupe. Il n’empêche que la sélection risque d’être douloureuse si toutes les prétendantes demeurent en forme et en bonne santé pour affronter sur leur terrain les Italiennes. Seule en effet la n° 3 mondiale, Amélie Mauresmo, semble indiscutable. La position de Nathalie Dechy, titulaire face aux Allemandes, paraît plus fragile. À Amiens le week-end dernier, Tatiana Golovin a légèrement piaffé d’impatience sur le banc des remplaçantes. Mary Pierce, qui avait tenu un rôle décisif lors de la finale gagnée à la fin de l’année dernière à Moscou, a été tenue en réserve. La Normande Émilie Loit, récente gagnante coup sur coup des tournois de Casablanca (Maroc) et d’Estoril (Portugal), a joué le quatrième simple, un match qui comptait pour du beurre, la victoire finale étant déjà acquise. C’était la septième fois que cela lui arrivait depuis 2002 : deux fois en simple et cinq fois en double. Classée 25e, Dechy a encore montré sa vulnérabilité en frisant la défaite dans le premier simple face à Anna-Lena Groenefeld. Classée 103e mondiale, celle-ci faisait pourtant à 19 ans ses premiers pas dans la Fed Cup. Comme souvent dans sa déjà longue carrière, Dechy a paru incapable de se hisser à la hauteur de l’événement. « Je lui ai dit de crier un bon coup pour se libérer, d’essayer de se secouer les puces », a rapporté Forget, qui a éludé la question quand on lui a demandé s’il avait fait le bon choix. « Tatiana est une jeune fille avec laquelle il va falloir compter et Émilie a pris une autre dimension », a-t-il tout de même convenu. « Nathalie a sa place, car elle est entre la 20e mondiale et la 30e depuis des années, et elle a plus d’expérience que moi », a pour sa part commenté sportivement Émilie Loit.