Au nom de l’association «Dominico Libanaise » (basée en République dominicaine), j’aimerais vous féliciter pour cette excellente idée d’inclure dans votre journal une nouvelle rubrique qui s’adresse à l’ensemble des Libanais qui se refusent encore et toujours à oublier le lien vers la mère patrie. C’est grâce à vous qu’on arrive à maintenir vivante la flamme de notre amour. Alors, merci de nous proposer un point de rencontre et d’idée. Je suis certain que ce nouveau chemin, ce nouveau poumon ainsi offert permettra de concrétiser nos voix et nos espoirs, nos idées et nos illusions en une relation plus étroite entre le Liban et ceux qui l’ont toujours aimé (...). Parmi toutes les questions abordées, nous sentons un peu de nous dans chaque phrase, et il y en a une qui a attiré notre attention. Son titre : « Que fait notre ambassade ? » Serait-ce qu’on en attend trop ? Ou peut-être ne réclamons-nous pas assez ? Ici, aux Caraïbes, nous avons dû nous frayer notre propre chemin, avec la sensation parfois que nos représentants, au lieu de nous faciliter les choses, ont créé des entraves pour des raisons que nous ne comprenons toujours pas. Nous avons organisé un voyage au Liban pour 80 personnes de descendance libanaise, leur donnant l’opportunité de renouer les liens qui les maintiennent émotionnellement attachés à leur terre méconnue. L’association « Dominico Libanaise » est une association culturelle non lucrative qui s’organise pour maintenir vivante l’image du Liban au sein de la diaspora. Voici quelques-uns des événements que nous célébrons annuellement : – Une soirée de mets libanais, avec plus de 12 000 visiteurs l’année dernière. – Célébration de notre journée nationale. – Distribution de prix d’honneur pour les personnes les plus remarquables de la société dominicaine d’origine libanaise. – Des soirées libanaises, avec chanteurs et danseuses libanais. – Des programmes de radio hebdomadaires pour promouvoir la culture et la réputation de notre patrie et son apport à la civilisation. – Des programmes artistiques à la télévision sur la cuisine et la culture libanaise. – Des aides de scolarité aux moins fortunés. – Des donations d’ordinateurs à des écoles. Hélas, au lieu de nous remercier et de nous faciliter les choses, les visas se sont fait attendre, et notre groupe a failli manquer l’avion au Liban et les milliers de dollars investis à cette fin. Finalement, grâce à l’intervention in extremis du ministère des Affaires étrangères au Liban, tout s’est bien passé. Il nous paraît incompréhensible que le vice-président de notre association, qui est d’origine libanaise et qui a déjà payé plus de 200 dollars en visas ces derniers mois, doive encore plaider sa cause auprès de l’ambassade à chaque voyage, et prier le Bon Dieu pour que cela ne prenne pas trop de temps, alors que pour se rendre aux États-Unis, par exemple, il obtient un visa pour dix ans, avec multiples entrées, en deux jours et pour 20 dollars. Nous implorons donc notre président et nos ministres, en particulier le ministre des Affaires étrangères, d’aider ceux qui le désirent à travers le monde et de leur octroyer toutes les facilités nécessaires pour visiter leur beau pays d’origine. Le Liban compte plus de Libanais à l’étranger que dans le pays. Nous sommes la clef de l’amélioration de l’économie du Liban. Au Liban, terre d’accueil et des mille merveilles, notre groupe a vite oublié tous les désagréments encourus. Éblouis, nous avons quitté, le cœur serré, mais avec la certitude que notre petit pays sera bientôt de nouveau le point de rencontre et le « Must » de tous les touristes qui veulent voir le meilleur de l’Orient et de l’Occident se rencontrer. Déguster les petits plats de « mezzé » en regardant en montagne le soleil couchant embrasser enfin la mer... Nous remercions tous ceux qui nous ont accueillis avec le sourire, les ministres qui ont pris le temps de nous écouter, nos guides et les amis qui nous ont aidés et inspirés, et tous ceux qui ont contribué à faire de notre voyage une mosaïque de souvenirs inoubliables. Nous nous sentons renforcés dans nos convictions libanaises et nous espérons pouvoir poursuivre notre travail en ce sens. Merci à L’Orient-Le Jour de nous offrir un espace pour renforcer nos liens. Ramy MAKHLOUF