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Manille entretient le flou sur son engagement en Irak Vaste opération à Bagdad contre le crime organisé : un tué et 500 arrestations
le 14 juillet 2004 à 00h00
Une personne a été tuée et 500 autres arrêtées, dont des femmes, lors d’une opération contre le crime à Bagdad, la plus massive jamais lancée en Irak depuis la chute de l’ancien régime, il y a 15 mois, ont indiqué hier des responsables des services de sécurité. Ils ont précisé qu’aucun soldat américain n’a participé à l’opération dans le quartier de Bab el-Cheikh du centre de la capitale. L’opération, avec la participation de 500 policiers et membres des forces de l’ordre, était destinée à sévir contre le crime organisé qui n’a cessé de se développer depuis la chute de Saddam Hussein, entretenu par le chômage et l’insécurité ainsi que la possibilité de se procurer des armes après le pillage systématique des stocks de l’ancienne armée. Selon un responsable des forces de sécurité, tous les suspects arrêtés sont de nationalité irakienne et sont actuellement interrogés par les services de police. Il a précisé qu’au cours de la seule semaine dernière, quatre Irakiens enlevés, dont un enfant de 11 ans, pour des demandes de rançons, ont été libérés lors d’opérations policières à Bagdad.
Par ailleurs, un garde national a été tué et neuf autres blessés dans une embuscade à Mossoul, alors que deux des assaillants ont péri dans l’échange de tirs. De même, le président du Comité olympique irakien a échappé à une attaque dirigée contre son convoi dans le centre de Bagdad. Enfin, un convoi de deux véhicules militaires britanniques a été attaqué par des rebelles à Bassora, mais il n’y a eu ni blessés ni dégâts.
Devant la persistance des violences, depuis le transfert de la souveraineté aux Irakiens par les États-Unis, le secrétaire général de l’Onu, Kofi Annan, a estimé que les élections en Irak, prévues avant le 31 janvier 2005, pourraient être reportées, a indiqué un porte-parole du gouvernement thaïlandais. D’autre part, l’Australie va envoyer une trentaine de soldats supplémentaires en Irak afin d’améliorer la protection de ses diplomates et de ses instructeurs militaires, engagés dans la reconstruction du pays.
Sur le plan des otages, les ravisseurs du chauffeur philippin âgé de 46 ans, Angelo de la Cruz, ont laissé entendre qu’ils étaient sur le point de l’exécuter, dans un communiqué qui leur a été attribué par la télévision al-Jazira. Le groupe « Armée islamique en Irak », après avoir rappelé avoir donné à Manille un nouveau délai de 24 heures, expirant lundi soir, pour retirer son contingent de 51 hommes, a laissé croire à une fin proche de M. de la Cruz en annonçant qu’il avait été conduit « sur le lieu de son exécution ». Devant ces menaces, les Philippines ont entretenu le flou sur leur engagement en Irak. Manille a démenti hier un retrait prématuré de son contingent, malgré des déclarations d’un diplomate de haut rang philippin qui pouvait laisser penser que Manille allait céder aux exigences des ravisseurs. Les États-Unis ont déjà exprimé leur déception face à la perspective d’un éventuel retrait philippin « dès que possible ».
De son côté, la section des intérêts égyptiens à Bagdad s’est dite, elle, franchement inquiète pour Sayed Mohammad Sayed al-Gharbaoui, pris en otage, estimant que « la situation est mauvaise ».
Prises d’otages et décapitations :
Khamenei soupçonne les USA et Israël
Le guide suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei, a affirmé qu’il soupçonnait des « agents » américains et israéliens d’être responsables de la vague de prises d’otages et de décapitations en Irak, a rapporté hier l’agence Irna. « Nous ne pouvons pas croire que les personnes qui kidnappent des ressortissants philippins ou décapitent des ressortissants américains soient des musulmans », a-t-il déclaré.
Deux tiers des Irakiens opposés
à la présence de la coalition
Les deux tiers des Irakiens sont opposés à la présence dans leur pays de la coalition militaire dirigée par les États-Unis, mais beaucoup pensent que le départ de ces troupes entraînerait un regain de violence, selon un sondage diffusé hier. Cette enquête, effectuée par le Centre irakien pour la recherche et les études stratégiques (CIRES), un organisme privé, reflète une fois de plus l’ambiguïté du sentiment des Irakiens à propos des troupes américaines et l’inquiétude que nourrit l’absence de sécurité dans le pays.
Une personne a été tuée et 500 autres arrêtées, dont des femmes, lors d’une opération contre le crime à Bagdad, la plus massive jamais lancée en Irak depuis la chute de l’ancien régime, il y a 15 mois, ont indiqué hier des responsables des services de sécurité. Ils ont précisé qu’aucun soldat américain n’a participé à l’opération dans le quartier de Bab el-Cheikh du...
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