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Actualités - CHRONOLOGIE

Paris et Bagdad rétablissent leurs relations diplomatiques (photo)

La France et l’Irak ont rétabli hier leurs relations diplomatiques, rompues en 1991 à l’initiative de l’ancien président Saddam Hussein, a annoncé le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, Hervé Ladsous. L’Irak avait rompu ses relations diplomatiques avec la France début février 1991, après le début de la guerre du Golfe. Par la suite, la France avait rouvert une section d’intérêts à Bagdad en 1995, après que l’Irak eut reconnu la résolution 986 du Conseil de sécurité de l’Onu, qui avait valeur de reconnaissance du Koweït dans ses frontières. Paris avait participé à la première guerre du Golfe destinée à libérer le Koweït envahi par l’Irak. Elle s’est en revanche opposée à l’intervention armée américaine de mars 2003, rejetant l’usage de la force et prônant la recherche d’une solution diplomatique. Le ministre français des Affaires étrangères, Michel Barnier, avait annoncé le 29 juin, au lendemain du transfert de souveraineté au gouvernement intérimaire irakien par l’administrateur civil américain Paul Bremer, que la France était prête à « rétablir rapidement » ses relations diplomatiques avec l’Irak. De son côté, le Premier ministre irakien Iyad Allaoui avait souhaité, le 5 juillet, ouvrir un « nouveau chapitre » avec la France. Mais il revenait aux autorités irakiennes de faire le premier pas formel, pour la reprise des relations bilatérales, puisque c’est Bagdad qui avait rompu avec la France. M. Barnier avait déclaré le 8 juillet qu’il avait reçu une lettre de son homologue irakien, Hoshyar Zebari, lui annonçant formellement que son pays était « prêt » à reprendre les relations diplomatiques avec la France. La reprise des relations diplomatiques entre Bagdad et Paris ouvre donc ce « nouveau chapitre » entre la France et l’Irak, dont la coopération a été étroite pendant les années 70 et 80. La France était l’un des premiers partenaires commerciaux de l’Irak, voire le premier certaines années. Les entreprises françaises ont participé activement au développement du secteur pétrolier irakien et à la construction des infrastructures du pays. Dans le domaine de la défense, Paris a été, aux côtés de la Russie, un des premiers fournisseurs de l’Irak au moment de la guerre Iran-Irak. Dans le même temps, Washington soutenait l’effort de guerre irakien en facilitant l’accès de Bagdad à des aides financières américaines. Des sujets de contentieux persistent toutefois entre Paris et Bagdad, notamment celui de la dette publique irakienne à la France, estimée à 2,9 milliards de dollars sans les intérêts, et que Paris ne veut pas annuler totalement comme le demandent les États-Unis avec insistance. La France possède par ailleurs un centre culturel à Bagdad, actuellement fermé en raison de l’insécurité.
La France et l’Irak ont rétabli hier leurs relations diplomatiques, rompues en 1991 à l’initiative de l’ancien président Saddam Hussein, a annoncé le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, Hervé Ladsous.
L’Irak avait rompu ses relations diplomatiques avec la France début février 1991, après le début de la guerre du Golfe. Par la suite, la France avait...