Rechercher
Rechercher

Actualités

À quel prix, les médicaments ?

En tant que lecteur assidu de votre quotidien depuis toujours et appréciant particulièrement votre impertinente objectivité dans le traitement tant des affaires locales qu’internationales, je souhaite que « mon » journal se penche sur un sujet qui touche, non une partie, mais la totalité des Libanais et qui concerne les coûts très élevés des médicaments au Liban. Lors d’un récent voyage à Paris, qui a duré plus que prévu, je me suis trouvé à court du médicament Zocor 20 mg – que je prends pour baisser la tension artérielle – et me suis trouvé dans l’obligation de l’acheter sur place, mentalement préparé à le payer 30 à 40 % plus cher qu’à Beyrouth en raison de la grande différence dans le pouvoir d’achat entre les habitants des deux villes et du fait que je suis habitué à payer cette différence pour les produits courants (alimentation, habillement, chaussures, matériel électrique). Quelle ne fut ma stupéfaction de constater que son prix à Paris est de 47 % moins cher qu’à Beyrouth ! De retour à Beyrouth et pour essayer de comprendre, je signale ce fait à mon pharmacien habituel et lui demande s’il a une explication. Il était stupéfait lui aussi et m’a demandé de voir la boîte de Paris. Au vu de cette boîte, il a dit que celle vendue à Beyrouth provient des États-Unis, pays d’origine du produit, tandis que celle de Paris est fabriquée sous licence en France et qu’au Liban, l’importateur doit importer uniquement du pays d’origine du produit. Je lui demande alors de m’expliquer la raison pour laquelle « ils » ont indexé le prix du Zocor importé en US$ sur le cours euro/US$, ce qui le fait passer de 56 000, il y a deux ans, à environ 80 000 LL maintenant. Il n’a pu fournir aucune réponse. Et lorsque je lui ai suggéré de relever cette aberration dans les prix à l’importateur, sa réponse fut très élégante : « Cet importateur me fournit 60 % de mes produits et peut me pousser à la ruine en ne me livrant plus ses produits. » J’espère, mais j’ai de forts doutes, que le prix prohibitif de ce médicament ne reflète pas ceux de l’ensemble des médicaments vendus au Liban (...) Je ne suis pas expert en la matière, mais selon les chiffres avancés récemment dans votre journal (à propos de la situation des hôpitaux et de la Sécurité sociale), il s’agit de plusieurs centaines de millions de dollars de médicaments importés, donc au moins cent millions de dollars que les Libanais doivent indûment payer. Gilbert SAÏKALI
En tant que lecteur assidu de votre quotidien depuis toujours et appréciant particulièrement votre impertinente objectivité dans le traitement tant des affaires locales qu’internationales, je souhaite que « mon » journal se penche sur un sujet qui touche, non une partie, mais la totalité des Libanais et qui concerne les coûts très élevés des médicaments au Liban. Lors d’un récent voyage à Paris, qui a duré plus que prévu, je me suis trouvé à court du médicament Zocor 20 mg – que je prends pour baisser la tension artérielle – et me suis trouvé dans l’obligation de l’acheter sur place, mentalement préparé à le payer 30 à 40 % plus cher qu’à Beyrouth en raison de la grande différence dans le pouvoir d’achat entre les habitants des deux villes et du fait que je suis habitué à payer cette...