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Athlétisme - L’athlète français met un terme à sa carrière Stéphane Diagana : la malédiction olympique (photos)

Premier Français champion du monde d’athlétisme, en 1997 sur 400 m haies, Stéphane Diagana, qui a annoncé sa retraite sportive hier, a vécu une belle carrière marquée cependant par une véritable malédiction aux Jeux olympiques. À Barcelone en 1992, Diagana échoue au pied du podium, quatrième du 400 m haies à 3/10es de seconde de la médaille de bronze, alors que l’Américain Kevin Young remporte l’or en établissant à cette occasion le – toujours – record du monde (46’’78). En 1996 à Atlanta, trahi par une fracture de fatigue, Diagana n’a jamais l’occasion de tenter sa chance. Il vit même une saison quasiment blanche sans jamais courir le moindre 400 m haies. Quatre ans plus tard, il renonce aux JO de Sydney, alors qu’il se trouve déjà sur le sol australien, en raison d’une nouvelle sciatalgie, avant de reprendre la même douloureuse décision en 2004, un peu plus d’un mois avant les JO d’Athènes. Né à Saint-Affrique, dans l’Aveyron, d’une mère Tarnaise et d’un père Sénégalais, Diagana débute sur 110 m haies avant d’être repéré en 1988 par Fernand Urtebise qui l’oriente vers le 400 m haies et le suivra pendant toute sa carrière. Premier Européen C’est en 1990 que Diagana se fait connaître. Champion de France, il termine cinquième des championnats d’Europe de Split en battant en 48 sec 92/100es le vieux record de France de Jean-Claude Nallet. Discret dans la vie, apprécié pour ses qualités humaines par ses coéquipiers, dont il est souvent capitaine en équipe de France, Diagana se maintiendra au sein de l’élite pendant près de quinze ans malgré les blessures. Il bat le record d’Europe du 400 m haies (47’’37) – record toujours d’actualité – un soir de juillet à Lausanne avant de monter sur la troisième marche du podium aux Mondiaux 1995 de Göteborg en août. Mais c’est en 1997 que Diagana atteint la consécration, à Athènes. Deux ans après sa médaille de bronze mondiale, il devient dans la capitale grecque le premier Français champion du monde – et le premier Européen sur la discipline – au terme d’une saison pourtant perturbée. En janvier, il avait été victime d’un décollement du muscle du mollet gauche avant de souffrir d’une sciatalgie en juin. En 1999, le Français ne parvient pas à conserver son titre aux Mondiaux de Séville, devant se contenter de la médaille d’argent. Indissociable Urtebise Après le rendez-vous manqué de Sydney, Diagana rate une nouvelle grande compétition en déclarant forfait quelques jours avant son épreuve lors des Mondiaux 2001 à Edmonton. L’année suivante, l’indissociable élève de Fernand Urtebise rebondit en devenant champion d’Europe, dix jours après la naissance de Tidiane, le petit garçon qu’il a eu avec l’ex-heptathlonienne Odile Lesage, devenue directrice de la communication à la Fédération française d’athlétisme. Djibril complètera en janvier 2004 la famille « Diag ». Mais l’année suivante, pour « ses » Mondiaux à Paris, l’athlète installé en Région parisienne subit une cruelle désillusion : il est éliminé en demi-finale du 400 m haies, payant un manque de préparation dû à des blessures récurrentes. Il quitte néanmoins le Stade de France sur une note plus heureuse. Avec ses compagnons du 4x400 m, Leslie Djhone, Naman Keita et Marc Raquil, il décroche la médaille d’argent, record de France pulvérisé en 2 min 58 sec 96/100. Leader de l’équipe de France d’athlétisme, il espérait décrocher son billet pour les JO d’Athènes, où il est devenu champion du monde en 1997. Mais son mollet droit l’a trahi, l’obligeant à devancer une retraite annoncée pour la fin de l’année 2004. En dehors des pistes, Diagana, qui fêtera ses 35 ans le 23 juillet prochain, a eu une vie tout aussi chargée avec des études commerciales achevées récemment, un poste de membre de la commission des athlètes de l’IAAF et des responsabilités au sein du Groupement des athlètes français (GAF).
Premier Français champion du monde d’athlétisme, en 1997 sur 400 m haies, Stéphane Diagana, qui a annoncé sa retraite sportive hier, a vécu une belle carrière marquée cependant par une véritable malédiction aux Jeux olympiques.

À Barcelone en 1992, Diagana échoue au pied du podium, quatrième du 400 m haies à 3/10es de seconde de la médaille de bronze, alors que l’Américain...