L’euro s’est replié face au dollar en ce début de semaine après la publication de chiffres européens décevants. Mais il n’en demeure pas moins que les opérateurs sont restés moins unanimes face à la hausse du billet vert sur les places asiatiques et européennes en l’absence des investisseurs et intervenants US, en congé hier à l’occasion de l’Independence Day aux États-Unis. La monnaie unique, qui avait grimpé jusqu’à 1,2336 $ au début des échanges asiatiques à Tokyo, a reculé brutalement ensuite sur les marchés des changes européens pour repasser sous le seuil de 1,23 $. Elle a pâti de la publication de l’indice des directeurs d’achats du secteur des services de la zone euro (PMI) qui a baissé à 55,3 points en juin contre 55,8 points en mai, alors que les économistes tablaient sur un chiffre...
Actualités - ANALYSE
Changes et Bourses Effritement de l’euro après de mauvais chiffres européens
Par KHAWAGI Elie, le 06 juillet 2004 à 00h00
L’euro s’est replié face au dollar en ce début de semaine après la publication de chiffres européens décevants. Mais il n’en demeure pas moins que les opérateurs sont restés moins unanimes face à la hausse du billet vert sur les places asiatiques et européennes en l’absence des investisseurs et intervenants US, en congé hier à l’occasion de l’Independence Day aux États-Unis. La monnaie unique, qui avait grimpé jusqu’à 1,2336 $ au début des échanges asiatiques à Tokyo, a reculé brutalement ensuite sur les marchés des changes européens pour repasser sous le seuil de 1,23 $. Elle a pâti de la publication de l’indice des directeurs d’achats du secteur des services de la zone euro (PMI) qui a baissé à 55,3 points en juin contre 55,8 points en mai, alors que les économistes tablaient sur un chiffre de 55,6 points. Ce recul a donc confirmé que la reprise est encore fragile dans la zone euro, d’autant qu’on venait d’apprendre aussi que ce même indice PMI des services en France a baissé à 57,9 points contre 58,5 points pendant la même période et que le commerce de détail dans ce même pays a reculé de 0,1 % en mai après une hausse de 0,5 % en avril, selon l’Insee. Pourtant, les attaques à la baisse de l’euro ne devaient pas prendre beaucoup d’ampleur hier car les opérateurs n’ont pas encore digéré les chiffres décevants de l’emploi aux États-Unis en juin, publiés à la fin de la semaine dernière, excluant tout prochain relèvement du principal taux directeur de la Fed en août, avant le départ en vacances des membres de son comité de politique monétaire. Cela étant, et dans l’attente des chiffres des directeurs d’achats US dans le secteur des services (ISM) aujourd’hui, l’euro est parvenu à réduire ses pertes face au dollar à 0,37 %, se négociant finalement à Londres à 1,2280 $ contre 1,2325 $ vendredi dernier à New York.
Les Bourses à l’équilibre
Alors que les places financières US étaient fermées hier à l’occasion de l’Independence Day, les Bourses européennes ont pratiquement terminé à l’équilibre, dans des marchés désertés par les investisseurs en l’absence de nouvelles fraîches en provenance des sociétés. De ce fait, les mauvais chiffres du secteur des services en zone euro et en France ne devaient pas avoir beaucoup d’impact sur la tendance qui est restée hésitante. Pourtant, la hausse des prix du brut, suite à de nouveaux sabotages sur les oléoducs en Irak et des problèmes financiers rencontrés par le géant pétrolier russe Loukos, a soutenu les sociétés productrices et distributrices, comme Total et BP, tout en affectant les fabricants de voitures et les compagnies d’aviation. Quant aux producteurs d’acier, ils ont pâti de la nouvelle augmentation du capital d’Arcelor de 1,17 md EUR qui pourrait avoir un effet négatif sur les bénéfices nets du groupe. Il en est de même du secteur de la distribution qui a été plombé par deux avertissements sur résultats lancés par Sainsbury et Morrison.
À la Bourse de Beyrouth, la tendance était mitigée en ce début de semaine avec la hausse des actions A de Solidere de 7,80 $ à 7,85 $ et la baisse des actions B de 7,83 $ à 7,79 $.
Élie KAHWAGI
L’euro s’est replié face au dollar en ce début de semaine après la publication de chiffres européens décevants. Mais il n’en demeure pas moins que les opérateurs sont restés moins unanimes face à la hausse du billet vert sur les places asiatiques et européennes en l’absence des investisseurs et intervenants US, en congé hier à l’occasion de l’Independence Day aux États-Unis. La monnaie unique, qui avait grimpé jusqu’à 1,2336 $ au début des échanges asiatiques à Tokyo, a reculé brutalement ensuite sur les marchés des changes européens pour repasser sous le seuil de 1,23 $. Elle a pâti de la publication de l’indice des directeurs d’achats du secteur des services de la zone euro (PMI) qui a baissé à 55,3 points en juin contre 55,8 points en mai, alors que les économistes tablaient sur un chiffre...