Des représentations de ces trois lièvres dont les oreilles se touchent ont été retrouvées...
Actualités
Archéologie Des historiens britanniques en Chine pour résoudre le « mystère des trois lièvres »
le 05 juillet 2004 à 00h00
Des chercheurs britanniques vont partir dans un coin reculé de l’ouest de la Chine pour tenter de décrypter l’un des mystères les plus intrigants de l’archéologie, celui des « trois lièvres », un symbole sacré qu’on a retrouvé dans plusieurs sites anciens apparemment sans aucun lien.
Des représentations de ces trois lièvres dont les oreilles se touchent ont été retrouvées dans des églises médiévales britanniques, dans une œuvre en métal mongole du XIIIe siècle, et dans des temples chinois de la dynastie Sui des VIe et VIIe siècles, a rapporté le quotidien Daily Telegraph. Les chercheurs ont longtemps été dans l’incapacité de comprendre pourquoi ce motif circulaire était devenu célèbre dans les cultures chrétienne, islamique et bouddhique séparées par d’aussi grandes distances, ainsi que par les siècles. Dans chacun de ces lieux, la représentation des lièvres, se chassant l’un l’autre dans un cercle, avec les oreilles qui se touchent, est virtuellement identique.
Une équipe de quatre chercheurs britanniques, menée par un archéologue, se rendra en août dans la ville de Dunhuang, dans la province de Chine occidentale du Gansu, pour examiner des grottes qui pourraient éclaircir le mystère, selon le journal. Il y a plus d’un millier d’années, Dunhuang était un carrefour stratégique sur la Route de la soie, le réseau des routes commerciales qui reliait la Chine à l’Asie centrale et l’Iran, avec des branches allant vers le Tibet et l’Asie du Sud. La Route de la soie a permis la diffusion sur de grandes distances non seulement de marchandises diverses, mais aussi de religions et d’idées. « Nous ne savons pas exactement comment le symbole est parvenu en Occident, mais l’explication la plus plausible est que ce motif se trouvait sur les riches soies orientales qui ont été apportées dans les églises médiévales occidentales pour envelopper les saintes reliques, ainsi que les vêtements sacerdotaux et les nappes d’autels », a indiqué l’historienne d’art Sue Andrew au Daily Telegraph.
L’exemple le plus ancien connu du symbole a été retrouvé sur des tentures peintes sur les plafonds des grottes de Dunhuang, que les chercheurs vont examiner. La ville est célèbre pour son réseau de grottes qui contiennent des milliers de documents et de produits de la Route de la soie, qui y ont été enfermés vers l’an 1000 après Jésus-Christ.
« Si nous pouvons ouvrir une lucarne sur ce qui dans le passé avait de la pertinence et de la signification pour des gens séparés par des milliers de kilomètres et des centaines d’années, cela pourrait bénéficier aujourd’hui à notre compréhension des choses que nous partageons avec différentes cultures et religions », a déclaré l’archéologue Tom Green, chef de l’expédition, au quotidien britannique.
Des chercheurs britanniques vont partir dans un coin reculé de l’ouest de la Chine pour tenter de décrypter l’un des mystères les plus intrigants de l’archéologie, celui des « trois lièvres », un symbole sacré qu’on a retrouvé dans plusieurs sites anciens apparemment sans aucun lien.
Des représentations de ces trois lièvres dont les oreilles se touchent ont été retrouvées...
Des représentations de ces trois lièvres dont les oreilles se touchent ont été retrouvées...
Les plus commentés
Depuis les bancs de l’opposition, Bassil hausse le ton... sauf sur les armes
Le Liban n’a pas besoin d’un nouveau Riad Salamé
Bassil : Le CPL ne sabordera pas le travail de l'exécutif