Notre ancien député Camille Ziadé est un véritable mélomane qui achète ses CD par à-coups. Essentiellement adepte de musique classique, Camile Ziadé a des goûts très variés. «J’écoute, bien évidemment, les grands du classique : Bach, ses cantates surtout, Beethoven qui est très important pour moi, ses symphonies, ses concertos pour piano, le n°5 : L’empereur, le n°3... mais aussi ses sonates, celle à Kreutzer. J’aime également beaucoup la musique de chambre de Brahms. J’écoute souvent aussi les symphonies de Mahler, la n°1 et surtout Kindertotenlieder : Les chants pour enfants morts, que je trouve très poignant. Et, bien sûr, j’apprécie l’ensemble de l’œuvre de Mozart.» Camille Ziadé aime également beaucoup l’opéra. «J’étais à Paris il y a une semaine, et j’ai vu Capriccio de Richard Strauss à l’Opéra Garnier, ainsi que La flûte enchantée de Mozart, mise en scène brillamment par Bob Wilson à l’Opéra Bastille, indique-t-il. Je n’ai hélas pas assez de temps pour assister à des concerts au Liban, ce qui est bien dommage, car notre Orchestre symphonique a fait beaucoup de progrès.» Véritable amateur de musique classique, musicien aussi ? «J’ai essayé vers 15-16 ans le piano, mais j’y ai renoncé… », avoue-t-il en riant. Si c’est au gré de ses voyages que Camille Ziadé achète ses CD et assiste à des concerts, tel est également le cas pour le cinéma. «Lors de mon dernier séjour à Paris, justement, j’ai vu deux films: Les choristes qui m’a beaucoup plu, et Son premier rôle avec Agnès Jaoui et Karine Viard.» Cinéma français exclusivement ? «On n’a malheureusement pas assez de films français et de qualité qui sont projetés au Liban, c’est bien dommage, car je suis sûr qu’il y a un public friand de ce cinéma-là», déclare-t-il. Êtes-vous DVD ? «Pas du tout. J’aime l’ambiance de la salle obscure, ses fauteuils, l’odeur du pop-corn… Je n’hésite jamais entre le grand et le petit écran.» Et vos choix en matière de cinéma, sont-ils aussi variés qu’en musique ? «En musique, même si je suis un véritable aficionado de classique, j’aime bien aussi les beaux textes, comme ceux d’Aznavour par exemple, que je trouve très poétique. Au cinéma, il y a deux genres que j’apprécie, le cinéma français, bien sûr, et le cinéma américain. J’aime bien les grandes productions américaines, les vieux westerns, les films de guerre, d’aventure, les policiers.» Un réalisateur en particulier ? Un film ? «J’aime beaucoup Woody Allen, qui est un genre à lui tout seul, Truffaut dont j’ai vu Le dernier métro plusieurs fois, Claude Sautet que j’aime revoir aussi, Louis Malle que je trouve exceptionnel et quelques comiques comme Louis De Funès qui me fait beaucoup rire. Quant à des films qui m’ont marqué, j’ai adoré Cinema Paradiso avec Philippe Noiret, et Madison Bridge County de Clint Eastwood dont je garde un très bon souvenir, avec Meryl Streep que je trouve excellente… À Paris, j’aurais aimé voir La mauvaise éducation d’Almodovar que j’affectionne particulièrement, mais je n’en ai pas eu le temps...» À Beyrouth, alors, peut-être.