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Actualités - CHRONOLOGIE

Livres - « Ma mère, histoire d’une immigration » Une saga familiale richement illustrée

PARIS, de Élie MASBOUNGI Ma mère, histoire d’une immigration est l’ouvrage de Farida Hamak qui raconte, en termes simples et à travers ses péripéties, l’histoire d’une famille algérienne kabyle installée en France depuis 1956. Farida Hamak jouit du talent aux multiples facettes de la deuxième génération d’immigrés maghrébins. Elle revendique son ascendance kabyle dès les premières lignes de son ouvrage. En l’illustrant de ses propres photos, car elle est aussi photographe professionnelle travaillant à Paris pour un groupe de presse saoudien. Ce petit bout de femme a déjà sillonné le monde. C’est à Singapour qu’elle achète son premier appareil photo. Elle avait alors 22 ans et avait vite compris que cet instrument déterminerait son avenir. Si l’occasion de connaître Farida Hamak est aujourd’hui la publication de son livre, le personnage méritait plutôt l’attention pour son histoire avec le Liban et les Libanais. À Beyrouth, en 1982, pour le compte de Sipa Presse, elle couvre l’invasion israélienne du Sud jusqu’à la capitale en suivant, à travers le Chouf et la route côtière, la terrible avancée des chars israéliens. Encore le Liban, en 1984 cette fois-ci, pour envoyer à Newsweek quelques-uns des clichés les plus connus sur la guerre libanaise réalisés à l’intérieur et aux abords des camps palestiniens de Aïn el-Héloué, Beddaoui, Chatila et autres lignes de front. Elle ne parle pas un mot d’arabe mais ses origines l’aident considérablement, « la gentillesse des Libanais aussi », dit-elle, ajoutant qu’elle a beaucoup d’amis au Liban et, qu’indépendamment de sa mission de correspondante de guerre, elle a eu le temps, en 1984, de fixer sur pellicule le documentaire de Jocelyne Saab, Une vie suspendue, en qualité de photographe attitrée. « J’ai même été engagée temporairement comme photographe par le quotidien as-Safir, en 1983 », confie-t-elle par ailleurs, expliquant qu’à l’époque, elle ne faisait pas uniquement des photos de chars et de fantassins en mouvement... Au gré de ses tribulations libanaises, Farida Hamak a réalisé les photos d’un palais beyrouthin connu dans le quartier de Kantari, pour le compte de propriétaires dont elle a oublié le nom... Dans les prochains mois, si son travail sur la mode parisienne le permet, elle compte sillonner à nouveau le Liban puis se rendre en Syrie, en Jordanie et en Irak (où elle a récemment fait un bref séjour) pour un projet qui sera peut-être, dit-elle, le couronnement de sa carrière : un album qu’elle intitulera : Sur les traces de la guerre. La matière ne manquera pas. Surtout en Irak, où elle devra auparavant constituer un bon stock de pellicules...
PARIS, de Élie MASBOUNGI

Ma mère, histoire d’une immigration est l’ouvrage de Farida Hamak qui raconte, en termes simples et à travers ses péripéties, l’histoire d’une famille algérienne kabyle installée en France depuis 1956.
Farida Hamak jouit du talent aux multiples facettes de la deuxième génération d’immigrés maghrébins. Elle revendique son ascendance kabyle dès...