Les États-Unis et l’Union européenne ont fait samedi table rase des « divisions amères » nées de la guerre en Irak, lors d’un sommet en Irlande, ouvrant la voie à un accord à l’Otan sur la formation des forces armées irakiennes. « Je crois que les divisions amères sur la guerre (en Irak) sont dépassées », a déclaré le président George W. Bush, lors d’une conférence de presse à l’issue de ce sommet entre l’UE et les États-Unis.
Le président américain et le Premier ministre irlandais Bertie Ahern, qui le recevait en Irlande en qualité de président en exercice de l’UE, ont tous deux souhaité que l’Alliance atlantique accepte de former les forces armées irakiennes. « L’Otan a la capacité – et je crois la responsabilité – d’aider les Irakiens à combattre la menace terroriste contre leur pays », a souligné le président américain.
L’un des objectifs de ce rendez-vous en Irlande pour M. Bush était précisément d’obtenir le soutien des Européens, avant le sommet de l’Otan qui débute aujourd’hui à Istanbul, pour que l’Alliance atlantique accepte d’entraîner les forces armées irakiennes. Il semble avoir eu gain de cause. Américains et Européens ont affirmé, dans une déclaration commune, qu’ils soutenaient « l’entraînement et l’équipement de forces de sécurité irakiennes professionnelles, capables d’assumer la responsabilité grandissante de la sécurité du pays, comme demandé par le Premier ministre (irakien Iyad) Allaoui ». Certes l’Otan n’est pas citée, mais ces propos semblent faire directement référence à la lettre envoyée à l’Alliance en début de semaine par le Premier ministre irakien. Dans ce texte, il demandait l’aide de l’Alliance pour aider à entraîner les forces armées de son pays et fournir « d’autres formes d’assistance technique ».
À Bruxelles, l’Otan est parvenue à un accord de principe samedi pour aider à la formation des forces armées irakiennes, ce qui devrait permettre aux dirigeants de l’Alliance d’éviter une nouvelle brouille à propos de l’Irak.
Cette démonstration d’unité de l’Union européenne et des États-Unis sur l’Irak, sujet de graves dissensions depuis l’intervention des troupes américano-britanniques en mars 2003, intervient dans un climat apaisé depuis l’adoption le 8 juin d’une résolution sur le transfert du pouvoir à Bagdad. Symbole d’une entente qu’ils veulent retrouvée, Américains et Européens ont signé un accord définitif sur la cohabitation de leurs systèmes de navigation par satellites respectifs, GPS et Galileo, qui devrait doubler la capacité de ce système de positionnement.
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