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Actualités - CHRONOLOGIE

L’allaitement, un choix rationnel

Chaque année, le deuxième samedi d’avril est une journée nationale consacrée à plaider en faveur de l’allaitement, nous rappelant ainsi et encore avec plus de conviction que le lait maternel est l’aliment naturel du nourrisson. Il me revient à l’esprit en cette occasion un éditorial de Y. Malinas, célèbre obstétricien français, paru en 1982 dans La pratique médicale, où il rapporte qu’un chercheur nommé Bosbilas Shmirtz s’est vu décerner le prix Nobel pour avoir inventé une formule modifiée du lait de vache, destinée à nourrir les bébés. Éblouis par l’importance de la découverte, les décideurs du prix Nobel, en ce temps-là, vantèrent les énormes avantages de cette formule par rapport au lait de la mère, oubliant un fait véridique : aucune puissance sur terre ne pourrait altérer cette chaleur qui lie un bébé au sein de sa mère, dans un tableau tout naturel qui s’intitule « la tétée ». Malinas ajoute que dans une étude très détaillée des composants de différents laits de vaches, de chèvres, de biches et de brebis, des chercheurs ont remarqué que seul le petit animal nourri par le lait de sa mère était le plus beau et le plus sain, ce qui amène à conclure que le lait maternel est l’aliment naturel du bébé lui assurant une bonne croissance corps et âme. Par ces lignes, il n’est nullement dans mes intentions de porter atteinte au droit d’une mère de décider du mode d’allaitement de son bébé. Par contre, il est de mon devoir, en tant que pédiatre, et de celui de toutes les personnes concernées par ce sujet (sages-femmes, infirmières, puéricultrices, travailleurs sociaux) de plaider pour les bienfaits du lait maternel, contribuant de la sorte à une information bien ciblée afin que la décision prise par la mère soit plus rationnelle. Et si le choix maternel est tel que le bébé, pour une raison ou pour une autre, ne peut profiter du lait qui lui est naturellement réservé auprès de sa mère, cette dernière reste, quel que soit le mode d’allaitement adopté, une maman avec tout ce que ce mot comporte de tendresse, d’amour et de sacrifices. Quant au père, autrefois très peu concerné par le sujet, une grande place lui est réservée dans cette dyade mère-enfant où il est appelé à assumer son rôle de modulateur dans cette relation sujette quelquefois à des désordres psychologiques, le plus souvent bénins et passagers et dont les exemples types sont «les coliques idiopathiques du premier trimestre de vie». Le Dr Y. RACHKIDI Pédiatre
Chaque année, le deuxième samedi d’avril est une journée nationale consacrée à plaider en faveur de l’allaitement, nous rappelant ainsi et encore avec plus de conviction que le lait maternel est l’aliment naturel du nourrisson.
Il me revient à l’esprit en cette occasion un éditorial de Y. Malinas, célèbre obstétricien français, paru en 1982 dans La pratique médicale, où il rapporte qu’un chercheur nommé Bosbilas Shmirtz s’est vu décerner le prix Nobel pour avoir inventé une formule modifiée du lait de vache, destinée à nourrir les bébés.
Éblouis par l’importance de la découverte, les décideurs du prix Nobel, en ce temps-là, vantèrent les énormes avantages de cette formule par rapport au lait de la mère, oubliant un fait véridique : aucune puissance sur terre ne pourrait altérer cette chaleur...