Les insurrections de Falloujah, la Commission d’enquête du 11 septembre, l’imprimatur de George W. Bush à Ariel Sharon, la visite de Tony Blair à Washington préoccupent aujourd’hui l’Administration US et les Américains. Et constituent autant de fronts sur lesquels doit se battre le président qui, parallèlement, doit mener campagne pour le second mandat...
Actualités - CHRONOLOGIE
CORRESPONDANCE - Complice de son homme mais esprit indépendant Teresa Heinz Kerry, éventuelle First Lady
Par MOSALLI Irène, le 19 avril 2003 à 00h00
WASHINGTON - Irène MOSALLI
Les insurrections de Falloujah, la Commission d’enquête du 11 septembre, l’imprimatur de George W. Bush à Ariel Sharon, la visite de Tony Blair à Washington préoccupent aujourd’hui l’Administration US et les Américains. Et constituent autant de fronts sur lesquels doit se battre le président qui, parallèlement, doit mener campagne pour le second mandat auquel il aspire. En attendant, son adversaire John Kerry (60 ans) se consacre pleinement à la course à la Maison-Blanche. Aux côtés de ce dernier, son épouse Teresa (65 ans), une femme d’action bien avant que son mari ne se porte candidat au scrutin qui doit se dérouler le 2 novembre prochain.
Teresa Heinz a épousé John Kerry en 1995, quatre ans après la mort (dans un accident d’avion) de son premier mari, le sénateur John Heinz, républicain et propriétaire de la grande marque de produits alimentaires Heinz, notamment connue pour son ketchup. De ce premier mariage qui a duré vingt-cinq ans ans, elle a trois fils. L’un d’entre eux, Chris, est pleinement engagé dans la bataille électorale de son beau-père. Elle avait connu John Kerry en 1992, lors de la conférence sur le réchauffement planétaire qui s’était déroulée à Rio de Janeiro. Tous les deux ont en commun le souci de l’environnement et de l’amélioration de l’éducation des enfants en bas âge.
À la tête des opérations philanthropiques Heinz
Teresa Heinz Kerry, qui a gardé le nom de son premier mari, a hérité de lui une fortune estimée à 500 millions de dollars et malgré son remariage avec le sénateur John Kerry, elle a continué à conserver la gestion des multiples associations philanthropiques établies par la famille Heinz et qui représentent un roulement d’un milliard de dollars.
Aujourd’hui, les regards des détracteurs du candidat Kerry sont braqués sur les activités caritatives de son épouse pour vérifier si elles sont ou non utilisées à des fins électorales. Ce n’est pas tout. Récemment il a été demandé à John Kerry de rendre publiques les exemptions de taxes de sa femme. La loi ne l’oblige pas à le faire mais il est d’usage de se soumettre à cette requête. Ce qu’a refusé catégoriquement Teresa Heinz Kerry, qui a déclaré : « Il s’agit là de ma vie et ce domaine est le mien et non celui de John. Je pense qu’il est très important de conserver à chacun la zone qui relève du privé. Il existe une tradition dans ce sens. »
À noter qu’en 1984, le mari de Geraldine Ferraro (alors candidate à la présidence) avait été soumis à une telle pression. Il avait répondu : « Je ne vous dirai pas comment diriger le pays et vous n’avez pas à me dire comment régir mes affaires. »
Pour sa part, Teresa Heinz Kerry est connue pour mener à bien les opérations caritatives de la Fondation Heinz. Femme de caractère et femme déterminée, elle n’accorde des budgets à des réalisations culturelles, éducatives et artistiques que si elles visent l’excellence et si leur apport est important.
Née au Mozambique d’un père (médecin) et d’une mère portugaise, elle a fait ses études en Afrique du Sud et en Suisse avant de venir aux États-Unis pour travailler au siège des Nations unies. Elle parle cinq langues : l’anglais, le français, le portugais, l’espagnol et l’italien. Si, durant la campagne électorale de son mari, elle apparaît fragile et comme étant dans son ombre, hors des objectifs des caméras, elle a son mot à dire et son franc-parler. Si John Kerry est élu, elle ne compte nullement, malgré son caractère bien trempé, jouer un rôle politique à la Maison-Blanche.
Ayant la capacité d’appuyer et de seconder fortement son mari, tout en conservant son esprit indépendant, Teresa Heinz Kerry donnera une dimension nouvelle au rôle de la First Lady : ni traditionnel, façon Laura Bush, ni bousculant les conventions, manière Hillary Clinton.
Aujourd’hui, elle réunit en elle, dit-on à Washington, le glamour de Jackie Kennedy, la préoccupation de Betty Ford pour la santé et l’anticonformisme d’Eleanor Roosevelt.
WASHINGTON - Irène MOSALLI
Les insurrections de Falloujah, la Commission d’enquête du 11 septembre, l’imprimatur de George W. Bush à Ariel Sharon, la visite de Tony Blair à Washington préoccupent aujourd’hui l’Administration US et les Américains. Et constituent autant de fronts sur lesquels doit se battre le président qui, parallèlement, doit mener campagne pour le second mandat...
Les insurrections de Falloujah, la Commission d’enquête du 11 septembre, l’imprimatur de George W. Bush à Ariel Sharon, la visite de Tony Blair à Washington préoccupent aujourd’hui l’Administration US et les Américains. Et constituent autant de fronts sur lesquels doit se battre le président qui, parallèlement, doit mener campagne pour le second mandat...
Les plus commentés
BDL : le jeu dangereux de Joseph Aoun
Nawaf Salam appelle à enquêter sur les auteurs du tir de roquettes sur Israël
Tête de la BDL : le gouvernement choisit Karim Souhaid