Les questions relatives au « statut final » doivent être négociées par Israël et les Palestiniens, a affirmé hier le président américain George W. Bush, en allusion notamment au tracé de la frontière entre Israël et un futur État palestinien, ainsi qu’aux réfugiés palestiniens. « Je soutiens le plan » du Premier ministre israélien Ariel Sharon, prévoyant un retrait de la bande de Gaza. « C’est une occasion. Il donne aux Palestiniens une chance de créer un gouvernement réformé, juste et libre. La direction palestinienne doit relever le défi », a déclaré M. Bush lors d’une conférence de presse avec le Premier ministre britannique Tony Blair. « Toutes les questions liées au statut final doivent être négociées entre les parties », a dit M. Bush, sans toutefois expliciter ce sujet. Jeudi soir, le secrétaire d’État américain Colin Powell avait ainsi souligné que le soutien apporté par M. Bush au plan Sharon ne signifiait pas que Washington essayait de dicter les termes d’un règlement de paix final. Au côté de M. Blair, M. Bush a exprimé le souhait que des négociations puissent commencer « un jour » afin, a-t-il dit, que « l’occupation israélienne puisse cesser et qu’un État palestinien libre, indépendant et pacifique puisse s’établir ». Jeudi soir, Tony Blair avait déclaré, après avoir rencontré le secrétaire général des Nations unies, qu’il ne voyait aucune perturbation pour la mise en œuvre de la « feuille de route » en dépit du plan Sharon. Peu avant, le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov avait affirmé, après avoir reçu son homologue palestinien, que le plan de M. Sharon « est un pas important vers le règlement du conflit, mais il doit être suivi par l’apparition d’une Palestine indépendante vivant en paix avec Israël ».