Une forte explosion a ébranlé lundi soir la capitale algérienne, suscitant une polémique entre la version officielle d’un incident technique dans la centrale électrique du Hamma et celle d’un attentat à la voiture piégée défendue par certains journaux.
L’explosion, entendue à plusieurs kilomètres à la ronde, s’est produite vers 21h00 GMT, alors que la plupart des Algérois se trouvaient chez eux ou devant des immeubles.
Un épais nuage de fumée, visible des hauteurs d’Alger, a provoqué l’inquiétude des habitants, certains n’hésitant pas à parler d’« une bombe ». Peu après l’explosion, le ministre de l’Intérieur, Yazid Zerhouni, a affirmé que la déflagration était « apparemment d’origine accidentelle », ajoutant « qu’il appartient à l’enquête de déterminer les circonstances exactes de l’explosion ». Les médias publics, télévision, radio et agence de presse APS, ont indiqué que l’explosion, due à « un incident technique », avait touché « deux réservoirs de combustible » de cette centrale, donnant un premier bilan de onze blessés. De son côté, la société publique de l’électricité et du gaz Sonelgaz, qui gère cette centrale, a indiqué hier, dans un communiqué, que « l’origine de l’explosion (...) n’est pas encore déterminée ».
Toujours hier, plusieurs journaux ont évoqué l’hypothèse d’un attentat s’appuyant sur des « témoignages » anonymes et des « constatations », notamment un cratère sur le trottoir attenant à cette centrale et le fait que le mur d’enceinte se soit effondré « vers l’intérieur ». Cette hypothèse a été exposée à la suite de l’élimination vendredi dernier par l’armée du chef du Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC) Nabil Sahraoui et de ses lieutenants, abattus en Kabylie.
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