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Actualités - CHRONOLOGIE

Afrique du Sud - Le troisième scrutin libre souligne la maturité de la démocratie L’ANC se dirige vers une victoire écrasante après des élections « presque parfaites »

Le parti au pouvoir en Afrique du Sud, le Congrès national africain (ANC), se dirigeait hier vers une victoire écrasante, encore plus nette qu’en 1994 et 1999, assurant un second mandat au président Thabo Mbeki, au lendemain d’élections générales remarquablement organisées. Après dépouillement de 40 % des suffrages hier en soirée, l’ANC recueillait 68,7 % des voix aux élections législatives et provinciales, selon les chiffres de la Commission électorale indépendante (IEC) qui a organisé le scrutin. Il y a cinq ans, l’ANC avait recueilli 66,4 %, et 62,6 % en 1994, aux premières élections multiraciales et démocratiques du pays, marquant la fin de l’apartheid. Selon les chiffres de l’IEC, l’Alliance démocratique (DA, droite libérale) conforterait sa place de premier parti d’opposition à l’Assemblée nationale, avec 14,7 % des voix, (9,5 % en 1999). Loin derrière l’ANC et la DA, le Parti de la liberté Inkatha (IFP, à dominante zouloue) de Mangosuthu Buthelezi continuait un déclin observé en 1999, avec 5 % des voix, contre 8,5 % il y a cinq ans. Toujours selon ces résultats partiels, le Nouveau Parti national (NNP), issu du parti au pouvoir sous l’apartheid, restait menacé de disparition du paysage politique national avec à peine 2 % des voix, soit cinq points de moins qu’en 1999 et 18 de moins qu’en 1994. Les Démocrates indépendants (ID), nouveaux venus sur la scène politique, obtenaient 2 % des votes, devançant de justesse le NNP. Aucun taux de participation nationale n’a encore été publié, mais l’IEC tablait sur un taux approchant celui de 1999 (89,3 %). L’ANC s’est d’ores et déjà félicité du soutien massif des électeurs. « La tendance reflète incontestablement le fait que l’écrasante majorité des Sud-Africains ont donné à l’ANC un mandat clair pour mettre en place ses programmes visant à combattre la pauvreté et à créer des emplois », a indiqué le parti de Mbeki. La réélection pour cinq ans le 23 avril prochain par la nouvelle Assemblée nationale de Mbeki, qui avait succédé en 1999 au premier président noir du pays, Nelson Mandela, ne fait plus aucun doute. Les troisièmes élections libres en Afrique du Sud après trois siècles de colonialisme et 46 ans d’apartheid se sont déroulées dans la ferveur et le calme, sans incident majeur. Destinées à renouveler l’Assemblée nationale (400 députés) et les Assemblées des neuf provinces du pays, elles soulignent selon la presse et les partis eux-mêmes la maturité de la démocratie sud-africaine. « Quelques incidents isolés, mais un scrutin presque parfait », titrait The Star de Johannesburg, qui affichait en première page une photo des longues files d’attente qui, tout au long de mercredi, ont illustré la mobilisation des électeurs.
Le parti au pouvoir en Afrique du Sud, le Congrès national africain (ANC), se dirigeait hier vers une victoire écrasante, encore plus nette qu’en 1994 et 1999, assurant un second mandat au président Thabo Mbeki, au lendemain d’élections générales remarquablement organisées.
Après dépouillement de 40 % des suffrages hier en soirée, l’ANC recueillait 68,7 % des voix aux élections...