Le ministre des Télécommunications, Jean-Louis Cardahi, a estimé hier que le président de la République, le général Émile Lahoud, était la meilleure option pour la prochaine étape, non seulement pour des raisons régionales, mais aussi parce qu’il est le plus à même de faire face à la corruption et de mettre en œuvre les réformes nécessaires. Si le mandat du président Lahoud est prorogé et si la Chambre est élue en 2005 sur la base d’une loi électorale juste et équilibrée, il y aura une possibilité de changement et de réforme réels dans le pays, a-t-il précisé. S’exprimant dans le cadre d’un entretien accordé à la New TV, M. Cardahi a indiqué qu’il n’y avait aucun problème personnel entre lui et M. Hariri, mais une différence de points de vue sur plusieurs points, notamment au niveau du budget 2004. Lequel devait, selon lui, exprimer la politique de l’État, dans la mesure où la vision du gouvernement pour le développement de la situation économique et la dynamisation des secteurs productifs est quasi inexistante. L’un des points sur lesquels il est en porte-à-faux avec Rafic Hariri, selon lui, est sa vision du rôle du Conseil des ministres. Le pouvoir exécutif est aux mains du Conseil des ministres réuni, et non pas du chef du gouvernement, a-t-il indiqué, estimant que chaque ministre avait le droit d’exprimer son point de vue, même s’il est contraire à celui du président du Conseil. M. Cardahi a par ailleurs exprimé sa volonté de créer un rassemblement politique à Jbeil durant la prochaine étape en vue des prochaines législatives, tout en plaidant en faveur d’une nouvelle loi électorale adoptant la petite circonscription. Il a enfin critiqué l’absence de vision du Rassemblement de Kornet Chehwane au niveau des réformes ou de la situation économique.