La fiabilité des forces de sécurité irakiennes a été mise à l’épreuve durant les combats entre troupes américaines et rebelles à Falloujah, à l’ouest de Bagdad, et entre forces de la coalition et miliciens du chef chiite radical Moqtada Sadr dans la banlieue chiite de Bagdad et le sud de l’Irak....
Actualités - CHRONOLOGIE
Les unités locales demeurent au centre de la stratégie US, affirme Myers Controverse autour de la fiabilité des forces irakiennes
le 14 avril 2004 à 00h00
La stratégie américaine en Irak se poursuivra avec l’objectif de confier les questions de sécurité aux forces irakiennes malgré leur performance « inégale » face aux violences, a affirmé hier le chef d’état-major interarmées américain, qui a entamé une visite à Bahreïn. « C’est la seule stratégie » possible, a déclaré le général Richard Myers aux journalistes à bord de l’avion qui le conduisait de Washington à Manama où il doit s’entretenir avec les dirigeants bahreïnis de la situation en Irak.
La fiabilité des forces de sécurité irakiennes a été mise à l’épreuve durant les combats entre troupes américaines et rebelles à Falloujah, à l’ouest de Bagdad, et entre forces de la coalition et miliciens du chef chiite radical Moqtada Sadr dans la banlieue chiite de Bagdad et le sud de l’Irak. Ainsi, le 5 avril, un bataillon des forces de sécurité irakiennes a refusé de se rendre en renfort des soldats américains à Falloujah, où des membres des Forces de défense civile irakienne (ICDC, auxiliaire de l’armée) n’étaient pas intervenus lorsque des assaillants avaient attaqué et tué quatre gardes de sécurité américains dont les cadavres de deux d’entre eux avaient été mutilés.
Le général Myers a expliqué la mauvaise performance de certaines unités par une formation et des équipements limités et par l’absence d’une chaîne de commandement entre les forces sur le terrain et leur commandement.
Performance inégale
Mais il a tenu à affirmer que d’autres unités irakiennes avaient été à la hauteur. « Nous avons toujours des forces irakiennes dans deux unités déployées avec les Marines près de Falloujah, et des rapports indiquent que ces forces s’en sortent bien », a-t-il précisé, faisant état d’une autre unité opérant à l’intérieur de cette ville sunnite rebelle, à l’ouest de Bagdad. « Rien n’indique que les Irakiens ne veulent pas rejoindre (ces unités), se battre et mourir pour un meilleur Irak », a-t-il dit. « Je voudrais qualifier leur performance d’inégale : ils agissent par moments très bien et, parfois, de manière imparfaite », a-t-il ajouté. Les faiblesses des forces de sécurité embarrassent le Pentagone dont la stratégie annoncée depuis des mois consiste à leur passer progressivement le relais pour désengager ses propres troupes. Ainsi, le secrétaire américain à la Défense Donald Rumsfeld déclarait-il il y a quelque temps qu’avec quelque 20 000 Irakiens dans les forces de sécurité, les États-Unis n’auraient pas besoin de déployer des renforts américains en Irak. Mais cette position a évolué avec les combats de la semaine dernière en Irak. Lundi, le général John Abizaid, chef du Commandement central (Centcom), a indiqué avoir demandé le déploiement de deux brigades de combat supplémentaires en Irak, soit l’équivalent de 10 000 hommes. Le général Abizaid a ajouté qu’il fallait s’attendre à « un retard dans l’arrivée prévue de certaines troupes » rentrant aux États-Unis, tout en affirmant que certaines unités continuaient à quitter l’Irak pour rejoindre leurs bases. L’armée américaine compte actuellement quelque 135 000 soldats en Irak. Ce chiffre élevé est dû à une importante rotation qui prévoit de remplacer d’ici à l’été 115 000 soldats par le même nombre. Interrogé sur l’impact du prolongement des missions des soldats sur leur moral, le général Myers a indiqué qu’on disait aux militaires qu’ils ne resteraient pas plus d’un an en Irak. « Mais lorsque la situation sécuritaire change, nous sommes obligés de procéder à des ajustements (...). Et je crois que les soldats comprennent cela », a-t-il dit.
La stratégie américaine en Irak se poursuivra avec l’objectif de confier les questions de sécurité aux forces irakiennes malgré leur performance « inégale » face aux violences, a affirmé hier le chef d’état-major interarmées américain, qui a entamé une visite à Bahreïn. « C’est la seule stratégie » possible, a déclaré le général Richard Myers aux journalistes à bord de l’avion qui le conduisait de Washington à Manama où il doit s’entretenir avec les dirigeants bahreïnis de la situation en Irak.
La fiabilité des forces de sécurité irakiennes a été mise à l’épreuve durant les combats entre troupes américaines et rebelles à Falloujah, à l’ouest de Bagdad, et entre forces de la coalition et miliciens du chef chiite radical Moqtada Sadr dans la banlieue chiite de Bagdad et le sud de l’Irak....
La fiabilité des forces de sécurité irakiennes a été mise à l’épreuve durant les combats entre troupes américaines et rebelles à Falloujah, à l’ouest de Bagdad, et entre forces de la coalition et miliciens du chef chiite radical Moqtada Sadr dans la banlieue chiite de Bagdad et le sud de l’Irak....