L’euro a continué sur sa lancée de la veille face au dollar sur les marchés des changes en raison d’un nouvel accès de faiblesse du billet vert provoqué par le creusement du déficit US des comptes courants au 1er trimestre 2004 (voir par ailleurs). Cela d’autant que cet indicateur est considéré comme étant la mesure la plus complète de tous les flux des échanges d’un pays,...
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Changes et Bourses Remontée de l’euro après le déficit US des comptes courants
Par KHAWAGI Elie, le 19 juin 2004 à 00h00
L’euro a continué sur sa lancée de la veille face au dollar sur les marchés des changes en raison d’un nouvel accès de faiblesse du billet vert provoqué par le creusement du déficit US des comptes courants au 1er trimestre 2004 (voir par ailleurs). Cela d’autant que cet indicateur est considéré comme étant la mesure la plus complète de tous les flux des échanges d’un pays, que ce soit de biens, de services et d’échanges financiers. De ce fait, les investisseurs n’ont pas tardé à s’inquiéter du creusement de ce déficit qui, couplé au trou budgétaire, a remis au premier plan de leurs préoccupations le spectre des déficits jumeaux, faisant craindre que la première économie du monde ne vive au-dessus de ses moyens. De ce fait, le dollar ne devait plus profiter des spéculations sur le relèvement des taux d’intérêt aux États-Unis, largement anticipé par les opérateurs depuis le début de la semaine. Plus tôt dans la matinée, la monnaie unique avait trouvé appui dans l’annonce que la zone euro a dégagé en avril un excédent commercial de 6 mds EUR contre 2,7 mds un an auparavant, alors que le marché venait d’apprendre que le déficit des comptes courants italiens a reculé en avril à 1,909 md EUR contre 2,188 mds pendant la période correspondante de 2003. L’euro avait profité aussi de la hausse des prix à la production en Allemagne de 0,5 % en mai sur avril et de 1,6 % en rythme annuel ainsi que de l’augmentation de 3,4 % des commandes à l’industrie italienne en avril sur un an, ouvrant la voie à un durcissement de la politique monétaire de la BCE. Compte tenu de toutes ces considérations laissant croire que les investisseurs institutionnels pourraient se désengager des États-Unis et de leur marché obligataire pour aller en zone euro, la monnaie unique ne tardait pas à être recherchée à la veille du week-end, remontant à New York de 1,2060 $ à 1,2140 $ (+0,66 %).
Reprise technique des Bourses
Ignorant le creusement du déficit des comptes courants, la Bourse US s’est installée dans le vert à la fin de la semaine, mais sa progression manquait de conviction à une dizaine de jours de la réunion de la Fed sur les taux d’intérêt. Selon les professionnels, la bonne orientation de la cote est attribuée essentiellement à l’arrivée simultanée à expiration mensuelle et trimestrielle hier des contrats à terme, et d’options sur les indices boursiers et des actions (la journée des trois sorcières). Ce phénomène, qui a gonflé l’activité, a aussi soutenu la tendance malgré la situation toujours tendue en Irak, fait-on savoir dans ces mêmes milieux.
En Europe, les Bourses ont également terminé en hausse sous la conduite des valeurs défensives les plus sûres, comme les groupes énergétiques et industriels. Les bons résultats trimestriels du britannique Tesco et la hausse du brut ont soutenu le secteur de la distribution et les titres pétroliers.
La Bourse de Beyrouth a grappillé un peu de terrain sous l’impulsion de Solidere dont les actions A et B ont progressé de 7,48 $ à 7,49 $ et de 7,44 $ à 7,45 $ respectivement.
Élie KAHWAGI
L’euro a continué sur sa lancée de la veille face au dollar sur les marchés des changes en raison d’un nouvel accès de faiblesse du billet vert provoqué par le creusement du déficit US des comptes courants au 1er trimestre 2004 (voir par ailleurs). Cela d’autant que cet indicateur est considéré comme étant la mesure la plus complète de tous les flux des échanges d’un pays,...
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