Actualités - ANALYSE
Changes et Bourses L’euro rebondit après l’inflation US et Greenspan
Par KHAWAGI Elie, le 16 juin 2004 à 00h00
L’euro a gagné davantage du terrain face au dollar hier sur les marchés des changes alors que les opérateurs semblaient écarter l’hypothèse d’un relèvement agressif des taux d’intérêt US. Il a ainsi grimpé jusqu’à 1,2175 $ après la publication d’un indice des prix à la consommation aux États-Unis en mai moins fort que prévu et l’intervention du président de la Fed Alan Greenspan devant le Congrès US (voir par ailleurs). Les investisseurs ont réagi à ces deux événements en révisant à la baisse leurs attentes en matière de durcissement des conditions du crédit par la Fed. Il semble désormais, selon les analystes, que le comité de politique monétaire de la Fed ne relèvera son principal taux directeur le 30 juin que d’un quart de point en pourcentage seulement à 1,25 %, au lieu d’un demi-point à 1,50 % largement anticipé après les propos tenus par le président de la Fed et le président de la Réserve de St-Louis la semaine dernière. Cela d’autant qu’ils venaient d’apprendre de Greenspan qu’il s’inquiète plus des conséquences qu’auraient pour l’économie US une nouvelle attaque terroriste que des pressions inflationnistes qui ne présentent pas pour lui un risque majeur actuellement. Cela étant, les opérateurs ont ignoré l’annonce par l’Université du Michigan que son indice de confiance des consommateurs dans l’économie aux États-Unis a progressé, dans une première estimation, à 95,2 points en juin contre 90,2 points en mai, témoignant de la surchauffe de l’économie. Il en est de même de l’enquête menée par l’institut Manpower, faisant ressortir que 30 % des employeurs US prévoient d’augmenter leur main-d’œuvre au cours du 3e trimestre et qui est passée comme inaperçue malgré l’intérêt porté par la Fed sur l’évolution de l’emploi aux États-Unis dans la détermination de sa politique monétaire. En effet, le dollar devait être soumis à de fortes pressions qui se sont répercutées sur les autres principales devises, notamment l’euro qui s’est finalement négocié à New York à 1,2165 $ contre 1,2070 $ la veille, en nouvelle hausse de 0,79 %.
Les Bourses en hausse
Quant à la Bourse US, elle a été rassurée sur un relèvement mesuré des taux d’intérêt par la Fed après les derniers chiffres sur l’inflation et le témoignage de Greenspan devant le Congrès. La cote a été soutenue aussi par le bon indice de confiance des consommateurs US et la nouvelle hausse de 0,2 % des ventes des chaînes de magasins aux États-Unis la semaine dernière. L’annonce par Lehman Brothers d’une hausse de 39 % de son bénéfice net au 2e trimestre a été également bien accueillie ainsi que les bonnes nouvelles en provenance de Boeing, d’Apple et de Yahoo !
Les Bourses européennes ont aussi terminé en hausse, portées par les indicateurs US rassurants et la fermeté de Wall Street. Une chasse aux bonnes affaires a été ainsi signalée leur permettant de récupérer leurs pertes de la veille.
À la Bourse de Beyrouth, la tendance est restée baissière avec la rechute des actions A et B de Solidere de 7,71 $ à 7,44 $ et de 7,63 $ à 7,31 $ respectivement.
Élie KAHWAGI
L’euro a gagné davantage du terrain face au dollar hier sur les marchés des changes alors que les opérateurs semblaient écarter l’hypothèse d’un relèvement agressif des taux d’intérêt US. Il a ainsi grimpé jusqu’à 1,2175 $ après la publication d’un indice des prix à la consommation aux États-Unis en mai moins fort que prévu et l’intervention du président de la Fed...
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