L’agence internationale de notation Fitch Ratings a maintenu hier son appréciation du risque souverain libanais, tout en avertissant que la « dynamique de la dette est toujours loin d’être soutenable ».
La dette en devises et en monnaie locale à long terme est notée « B- », perspective stable, et la dette à court terme en devises est notée « B ».
La dynamique de la dette s’est améliorée grâce aux prêts subventionnés et à l’ingénierie financière qui ont suivi la conférence de Paris II, note Fitch dans un communiqué.
Le ratio dette/PIB n’a en effet crû que de trois points en 2003, et il pourrait se stabiliser cette année, alors que l’augmentation a été de 15 points au cours des trois précédentes années, souligne Fitch. « Cela réduit de façon substantielle le risque financier à court terme. »
Mais, « sans mesures politiques, ce ratio – qui est déjà de 185 % du PIB, soit le ratio le plus élevé noté par Fitch – va continuer d’augmenter, alors que le scénario d’une baisse dépend de mesures budgétaires fortes et/ou d’opérations de privatisation et de tritrisation ».
Pour Richard Fox, directeur senior de l’agence, « ne rien faire n’est pas une option ».
Étant donné le précédent concernant les engagements non tenus de Paris II, « le gouvernement ne peut pas compter à nouveau sur un soutien aussi généreux des donateurs en l’absence de mesures résolument fortes ».
Grâce à son système bancaire, « le Liban a été en mesure de soutenir un niveau de dette plus élevé que tout autre pays de taille et de niveau de développement comparable. (...) Les banques détiennent la moitié de la dette publique et ont évidemment un intérêt à faciliter son service. Toutefois, la présence d’un montant important de dépôts non résidents représente un point faible. Ils ont chuté d’un milliard de dollars début 2002 avant que la fuite ne soit enrayée par la conférence de Paris II ».
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