Usage des chiens à Abou Ghraib : l’ordre venait d’en haut, selon la presse US
le 12 juin 2004 à 00h00
Des officiers de haut rang du renseignement américain ont donné l’ordre aux gardiens de la prison irakienne d’Abou Ghraib d’utiliser des chiens pour intimider les prisonniers, affirmait hier le Washington Post, en citant les témoignages sous serment de gardiens.
Selon ces témoignages, deux maîtres-chiens se sont même livrés à un concours pour déterminer lequel parviendrait à faire uriner sur eux le plus de prisonniers en les effrayant avec leur animal.
Toujours selon le journal, les sergents Michael Smith et Santos Cardonas ont assuré aux enquêteurs que des membres du renseignement présents à Abou Ghraib leur ont demandé à plusieurs reprises en décembre et janvier derniers d’amener leur chien pour participer aux interrogatoires de prisonniers. Tous deux ont expliqué que le colonel Thomas Pappas, l’officier du renseignement le plus gradé à Abou Ghraib, leur avait assuré que l’utilisation des chiens lors d’interrogatoires avait été approuvée à un niveau supérieur, affirme encore le Washington Post.
Ces déclarations constituent à ce jour l’indication la plus claire que certains sévices subis par les prisonniers d’Abou Ghraib étaient autorisés, voire encouragés, par la hiérarchie.
Sept soldats américains, parmi lesquels ne figure aucun officier, ont été inculpés après la publication de photos prouvant l’ampleur des mauvais traitements infligés dans cette prison. Certains clichés montraient notamment des bergers allemands en train d’aboyer d’un air menaçant devant des prisonniers dénudés et agenouillés, les mains attachées derrière le dos.
Jeudi, le président américain George W. Bush avait pourtant seules des méthodes d’interrogatoires autorisées par la loi américaine avaient été utilisées en Irak et en Afghanistan.
Des officiers de haut rang du renseignement américain ont donné l’ordre aux gardiens de la prison irakienne d’Abou Ghraib d’utiliser des chiens pour intimider les prisonniers, affirmait hier le Washington Post, en citant les témoignages sous serment de gardiens.
Selon ces témoignages, deux maîtres-chiens se sont même livrés à un concours pour déterminer lequel parviendrait à faire uriner sur eux le plus de prisonniers en les effrayant avec leur animal.
Toujours selon le journal, les sergents Michael Smith et Santos Cardonas ont assuré aux enquêteurs que des membres du renseignement présents à Abou Ghraib leur ont demandé à plusieurs reprises en décembre et janvier derniers d’amener leur chien pour participer aux interrogatoires de prisonniers. Tous deux ont expliqué que le colonel Thomas Pappas, l’officier...
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