Actualités - CHRONOLOGIE
LUXE - Une introduction en Bourse n’est pas exclue Aïshti envisage une expansion régionale
Par RIZK Sibylle, le 07 avril 2004 à 00h00
Le succès d’Aïshti est dû en grande partie à sa clientèle en provenance du Golfe et des pays arabes en général. Au point que le PDG du grand magasin de luxe libanais, Tony Salamé, est souvent sollicité pour exporter son concept dans la région sous forme de franchise, d’investissement direct ou de partenariat. Une option qui est à l’étude, dit-il à L’Orient-Le Jour, bien qu’aucune décision n’ait encore été arrêtée. Le cas échéant, il n’est pas exclu qu’Aïshti effectue une introduction en Bourse pour lever les fonds nécessaires à une expansion régionale, précise Tony Salamé, selon qui la comptabilité de la société, auditée par de grands cabinets, est déjà en règle pour envisager une telle option.
« Nous savons en tout cas que si nous décidons d’y aller, nos fournisseurs nous suivront, car Aïshti a développé des relations de confiance avec les grandes marques », telles que Dior, Gucci, Zegna, etc.
Mais le choix du lieu d’implantation éventuel suppose d’évaluer beaucoup de paramètres : trouver des emplacements de premier choix, étudier le marché, etc.
L’un d’entre eux est le risque de cannibalisation de l’enseigne Aïshti au Liban, dont 40 % du chiffre d’affaires est assuré par la clientèle du Golfe. « Solidere est devenue une destination de tourisme grâce au magasin Aïshti du centre-ville, qui est un pôle d’attraction en soi pour les ressortissants du Golfe. »
Le sac orange du magasin est devenu un emblème de cette destination à la mode, souligne Tony Salamé. « S’il est transposé ailleurs, le concept perdra-t-il son caractère unique, ou bien l’enseigne consolidera-t-elle sa position ? ». Telle est l’une des questions auxquelles la direction devra répondre. L’investissement réalisé au centre-ville de même que la création de l’enseigne Aïzone dans le centre ABC d’Achrafieh, qui vise des consommateurs plus jeunes, grâce à des marques de nouveaux créateurs, ont donc été dimensionnés en fonction de cette clientèle élargie. Les résultats sont bons dans le sillage du boom touristique enregistré ces derniers mois au Liban : Aïshti dit avoir enregistré une hausse de 34,3 % de son chiffre d’affaires au premier trimestre 2004 grâce à ces deux nouveaux magasins. Il est de 15,8 millions de dollars, contre 11,58 millions de dollars au premier trimestre 2003, selon Tony Salamé, qui table sur un chiffre d’affaires d’au moins 60 millions de dollars pour l’ensemble de l’année 2004. La société revendique une part de 80 % du marché du prêt-à-porter haut de gamme au Liban. « Aïshti est unique en son genre : peu d’enseignes représentent autant de marques de luxe pour un même pays », souligne le PDG. « Certaines de ces marques sont disponibles ailleurs, mais personne ne fournit le même service qu’Aïshti », fait valoir Tony Salamé, donnant l’exemple de la flexibilité des horaires d’ouverture, jusqu’à 2 heures du matin si nécessaire, pour accueillir des clients VIP.
Sibylle RIZK
Le succès d’Aïshti est dû en grande partie à sa clientèle en provenance du Golfe et des pays arabes en général. Au point que le PDG du grand magasin de luxe libanais, Tony Salamé, est souvent sollicité pour exporter son concept dans la région sous forme de franchise, d’investissement direct ou de partenariat. Une option qui est à l’étude, dit-il à L’Orient-Le Jour, bien...
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