Le Parlement s’apprête à voter aujourd’hui un projet de budget qui n’inspire guère les parlementaires, s’il faut tenir compte du nombre de députés qui n’ont pas assisté au débat au cours des deux derniers jours, de l’absence très remarquée des ténors à la tribune parlementaire et de la tiédeur des discours parlementaires. Cette tiédeur peut cependant s’expliquer par les contacts qui auraient été entrepris après l’esclandre provoqué par le député Nicolas Fattouche – qui avait attaqué le président Lahoud, s’attirant une violente riposte parlementaire – pour éviter que le débat budgétaire ne dérape et que le conflit Hariri-Lahoud ne se transpose à la Chambre, par députés interposés. Signe évident de la volonté de calmer le jeu : Fattouche s’est rétracté hier. Le député de Zahlé a annoncé à l’ouverture de la séance matinale qu’il n’avait nullement l’impression de s’en être pris à qui que ce soit et qu’il n’a fait qu’aborder certaines questions sous un angle juridique et constitutionnel.