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Actualités - CHRONOLOGIE

Irak - Les forces US encerclent Falloujah, combats à Bagdad, Bassora et Najaf Opérations d’envergure contre les rebelles chiites et sunnites, mandat d’arrêt contre Moqtada Sadr

L’armée américaine a lancé hier des opérations d’envergure contre des rebelles chiites à Bagdad et des sunnites à Falloujah, au lendemain d’affrontements sanglants entre forces de la coalition et partisans du chef chiite Moqtada Sadr, qui ont fait des dizaines de morts. Par ailleurs, un mandat d’arrêt a été délivré contre Moqtada Sadr. Le jeune imam radical chiite irakien Moqtada Sadr fait l’objet d’un mandat d’arrêt pour le meurtre d’un autre dignitaire de cette branche de l’islam l’an dernier, a déclaré hier le porte-parole de la coalition Dan Senor. « Le mandat d’arrêt contre Moqtada Sadr a été délivré au cours des derniers mois », a-t-il affirmé lors d’une conférence de presse à Bagdad. Selon lui, la date du mandat d’arrêt a été fixée par le juge irakien qui enquête sur l’assassinat en avril 2003 d’Abdel-Majid al-Khoï, poignardé dans la ville sainte chiite de Najaf, à 160 km au sud de Bagdad. M. Senor a par ailleurs dénoncé les actes de violence perpétrés par les partisans de Moqtada Sadr durant les dernières 48 heures. Quelques minutes après l’annonce faite par la coalition, un porte-parole du bureau du chef chiite radical Moqtada Sadr a affirmé que ce dernier « ne sera jamais capturé » par la coalition. « Il ne sera pas arrêté, nous ne permettrons pas son arrestation ni par les Américains, ni par les Britanniques, ni par personne d’autre », a déclaré Hazem al-Araji, responsable du bureau de Moqtada Sadr à Kadhimiya, un quartier chiite de la capitale. « Nous savons comment répondre, le peuple aussi », a-t-il dit sans donner plus de détails. Bush ferme contre Sadr Par ailleurs, le président George W. Bush a affirmé hier qu’il n’était pas question de laisser le dirigeant chiite irakien Moqtada Sadr continuer à recourir à la force. « Plutôt que de laisser la démocratie s’épanouir, il (Sadr) veut recourir à la force, et cela nous ne pouvons le permettre », a déclaré M. Bush en commentant devant la presse le mandat d’arrêt lancé contre ce dirigeant radical. Pour tenter de mater la révolte lancée par le dirigeant radical, déclaré hors la loi par l’administrateur civil américain Paul Bremer, les forces américaines ont fait intervenir deux hélicoptères Apache à Bagdad. Ils ont tiré sur une position des partisans de Sadr alors qu’une colonne de 16 véhicules Humvee, protégée par deux chars, est entrée dans le quartier de Choula, dans l’ouest de la capitale, où de violents affrontements opposaient les miliciens chiites à l’armée américaine. Au moins huit personnes ont été blessées dans ces affrontements, selon une source hospitalière. Les combats ont commencé lorsque cinq camions de soldats américains et des membres des Forces irakiennes de défense civile (ICDC, auxiliaire de l’armée) ont tenté d’entrer dans le quartier. À Sadr City, 13 chars américains contrôlaient au moins deux des entrées de cet autre quartier chiite, après les violents affrontements de la veille qui ont fait au moins 22 morts et 85 blessés du côté irakien et huit morts parmi les soldats américains. Au total, 12 soldats de la coalition ont été tués depuis dimanche : 11 Américains et un Salvadorien. Un responsable du bureau du dirigeant radical chiite Moqtada Sadr dans ce quartier défavorisé, Amer al-Husseini, a déclaré que « Moqtada Sadr a appelé au retour au calme mais que les partisans veulent combattre contre les troupes américaines ». Au sud de Bagdad, la milice de Moqtada Sadr, l’« Armée du Mehdi », contrôlait hier deux des lieux les plus saints du chiisme à Najaf et Koufa. Des hommes armés vêtus de noir, uniforme de cette milice, ont pris position autour du mausolée d’Ali, où se trouve la tombe du gendre du prophète Mahomet et fondateur du chiisme. Ils se sont également postés autour d’un mausolée à Koufa. Dans ces deux villes, la milice a aussi pris position autour des bâtiments publics désertés par la police. Des affrontements violents ont eu lieu dimanche à Najaf entre chiites et la coalition qui ont fait 20 morts et 200 blessés irakiens. À Kerbala, autre ville sainte au sud de Bagdad, un policier irakien a été tué et onze personnes ont été blessées dans des affrontements qui ont opposé dans la nuit de dimanche à lundi des partisans de Moqtada Sadr à des membres de la coalition, selon des sources hospitalières. À l’issue de ces heurts, les partisans de Sadr ont été empêchés de prendre le contrôle des édifices publics, a-t-on indiqué de source policière. À Bassora, deux Irakiens ont été blessés lors d’échanges de tirs hier entre miliciens du dirigeant chiite et soldats britanniques devant le siège du gouvernorat, a indiqué Ali Adbousada, infirmier à l’hôpital al-Sadr de cette ville méridionale. Opération d’envergure à Falloujah Par ailleurs, les Marines américains ont annoncé hier le lancement d’une opération d’envergure dans la ville rebelle sunnite de Falloujah, après le meurtre mercredi de quatre civils américains. « Notre but est clair, nous voulons capturer les hommes que nous recherchons. Nous ne voulons pas y aller et tirer dans tous les sens », a affirmé le lieutenant James Vanzant. La ville sunnite a été encerclée et les soldats ne permettaient qu’aux voitures immatriculées à Falloujah d’y accéder.
L’armée américaine a lancé hier des opérations d’envergure contre des rebelles chiites à Bagdad et des sunnites à Falloujah, au lendemain d’affrontements sanglants entre forces de la coalition et partisans du chef chiite Moqtada Sadr, qui ont fait des dizaines de morts. Par ailleurs, un mandat d’arrêt a été délivré contre Moqtada Sadr.

Le jeune imam radical chiite irakien...