Le swap est une opération simultanée d’échange de monnaie ou de biens ou de services entre deux parties ayant lieu pendant une longue période de temps avec des modalités de paiement acceptées (prix, taux d’intérêt et de change, lieu de paiement, etc.) dès la signature du contrat. Le swap pourrait être un échange futur de flux financiers moyennant deux...
Actualités - OPINION
TRIBUNE Pourquoi le swap proposé n’est pas la bonne solution pour le Liban ?
Par HOBEIKA Louis G., le 11 juin 2004 à 00h00
Par Dr Louis G. HOBEIKA *
Le swap est une opération simultanée d’échange de monnaie ou de biens ou de services entre deux parties ayant lieu pendant une longue période de temps avec des modalités de paiement acceptées (prix, taux d’intérêt et de change, lieu de paiement, etc.) dès la signature du contrat. Le swap pourrait être un échange futur de flux financiers moyennant deux monnaies différentes tel que le dollar et l’Euro. On parle aujourd’hui surtout de swap de matières premières où une partie fournit les biens tels que le pétrole et l’autre un autre bien ou service ou un paiement en devises. Le swap est un instrument financier lié aux marchés à terme qui sert à couvrir contre le risque. Le swap existe, comme les options et les autres contrats à terme, du fait des profils de risque différents des agents économiques. Pour le Liban, le swap proposé actuellement par l’État consiste en une opération d’échange entre des dettes publiques à court terme et des dettes à long terme moins coûteuses. L’idée est théoriquement très bonne car elle vise à baisser le service de la dette et par conséquent le déficit budgétaire. En pratique, elle serait valable si le Liban pouvait vraiment emprunter à long terme à des taux meilleurs qu’à court terme. La Suisse et la France pourraient le faire car leur classement financier est au plus haut de l’échelle, et par conséquent les risques politiques et financiers associés ou perçus par les marchés sont très faibles. Pour le Liban, le classement offert par les diverses institutions financières internationales sont défavorables et se détériorent avec le temps surtout pour le financement à long terme. Cela dit, il est quasi certain que le Liban ne pourrait emprunter à long terme des marchés financiers compétitifs et efficaces à des taux plus bas qu’à court terme. De plus, les banques libanaises dont les ressources sont à court terme ne pourraient pas placer à long terme et risquer la déstabilisation de leur bilan.
Le Liban avait réalisé durant la dernière décennie des swaps très limités entre monnaie et entre investisseurs. Ce qui est demandé maintenant, surtout concernant l’échéance, est très différent et se passe à une époque où le classement du Liban est au plus bas. Il serait toujours possible, comme d’autres pays émergents, d’avoir recours aux institutions financières multilatérales telles que la Banque mondiale ou le Fonds monétaire international pour emprunter à des conditions limitant probablement la flexibilité de l’État. De même l’État pourrait avoir recours à des aides directes de l’étranger bien qu’on sache déjà qu’il n’y a jamais de «repas gratuits».
Que peut-on faire alors pour remédier aux besoins financiers à court terme de l’État ? La solution la plus simple est de demander aux banques libanaises de baisser les taux sur tous les emprunts de l’État d’un pour cent au moins, ce qui éviterait le coût d’une opération de refinancement qui risquerait d’être défavorable aux finances et à l’image de l’État. Les banques libanaises avaient déjà démontré à plusieurs reprises leur volonté d’aider l’État qui était toujours à leur côté. Nous citons par exemple leurs souscriptions pour 10 % aux bons du Trésor sans intérêt. Les banques libanaises ont tout intérêt à coopérer avec l’État, surtout durant les périodes difficiles. Pourquoi alors ne pas répéter ce geste encore une fois ?
À moyen terme, les solutions du problème financier consistent dans la rationalisation des choix budgétaires, dans la réforme fiscale, dans la privatisation ainsi que dans la réforme institutionnelle et administrative totale. Les solutions sont bien connues, mais l’État les a toujours évitées pour servir les intérêts personnels de certains et faute de conviction de la part de la classe dirigeante, de moyens politiques adéquats et surtout de courage et de bon sens.
*Professeur d’économie et de finances à la NDU-Louaizé.
Par Dr Louis G. HOBEIKA *
Le swap est une opération simultanée d’échange de monnaie ou de biens ou de services entre deux parties ayant lieu pendant une longue période de temps avec des modalités de paiement acceptées (prix, taux d’intérêt et de change, lieu de paiement, etc.) dès la signature du contrat. Le swap pourrait être un échange futur de flux financiers moyennant deux...
Le swap est une opération simultanée d’échange de monnaie ou de biens ou de services entre deux parties ayant lieu pendant une longue période de temps avec des modalités de paiement acceptées (prix, taux d’intérêt et de change, lieu de paiement, etc.) dès la signature du contrat. Le swap pourrait être un échange futur de flux financiers moyennant deux...
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