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EXPOSITION - Au Centre des métiers d’art de Byblos Aline Ribière et ses «vêtements de l’imaginaire»
le 10 juin 2004 à 00h00
Décidément, l’Association des amis de Byblos ne s’accorde aucun répit. Dans la foulée du projet Med’Act qui met un accent énergique sur le renforcement des échanges culturels interméditerranéens, le Centre des métiers d’arts de Byblos qui relève de cette association donne à voir les œuvres de la designer bordelaise Aline Ribière. Cette exposition, réalisée en collaboration avec le styliste jbeiliote Georges Assaf et Pierre Akra, l’herboriste du vieux souk, ainsi qu’un groupe d’artisans de la ville, a tout pour dépayser.
D’abord Aline Ribière. Depuis les années soixante-dix, cette créatrice interroge le vêtement. Successivement, elle intitule ses conceptions «vêtements de l’imaginaire», «vêtements-dévêtements», ou encore «envêtements», «remembrements», «territoires corporels», «enveloppes» ou «mues». Ce champ lexical de «l’enveloppe» n’est autre qu’une observation mélancolique et sensuelle de la peau. Fascinée par le vêtement séparé du corps, elle observe l’empreinte, la chaleur et l’odeur, la trace de vie laissées dans les plis, le souvenir du passage contenu dans l’enveloppe, comme une allégorie de la naissance. Cette troublante «traversée du textile», Ribière l’a suivie à travers la mode (en collaboration avec la Maison du lin de Paris). Elle l’a suivie avec le spectacle (mention spéciale du jury au concours chorégraphique international de Bagnolet, 1986). Avec l’art textile, elle a eu le bonheur d’exposer son interprétation au Kokusia Art, au Japon. Sa constante exploration des matières nouvelles l’a conduite à des expériences avec la fibre de verre en collaboration avec l’Institut des matériaux composites. C’est donc une impression d’étrangeté qui vous saisit d’abord à la visite de cette exposition. On y est dans l’intimité des fibres. On a l’impression de voir des écorchures, on peut en éprouver une certaine répulsion. Mais une sensualité irrésistible se dégage des textures, et dans les vieilles pierres de la salle comme en un ventre, on croit entendre des pulsations. Dépaysement garanti!
Nettement plus rassurant, Georges Assaf, qui a étudié le stylisme à Beyrouth, présente dans le même cadre une collection où ne manquent ni la rigueur ni l’audace. Médaillé d’or de la LBC en 2001, ce couturier s’efforce de trouver une identité propre dans ce monde de la mode où tout semble avoir déjà été tenté et inventé. Le résultat est agréable, à la fois moderne avec des concessions à la tradition, et fidèle au goût oriental qui prévaut en Méditerranée.
Décidément, l’Association des amis de Byblos ne s’accorde aucun répit. Dans la foulée du projet Med’Act qui met un accent énergique sur le renforcement des échanges culturels interméditerranéens, le Centre des métiers d’arts de Byblos qui relève de cette association donne à voir les œuvres de la designer bordelaise Aline Ribière. Cette exposition, réalisée en collaboration...
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