Dynamique et plein d’idées, l’Institut d’études féminines pour le monde arabe, à la LAU, ne manque pas une occasion de mettre en valeur le combat des femmes pour la liberté, leurs droits et leur participation à la vie active de leur pays. Ainsi, à l’occasion de la Journée internationale de la femme, cet institut a organisé une exposition soigneusement préparée, intitulée «Femmes et guerre», axant le sujet sur quatre pays de la région : Liban, Palestine, Algérie et Irak. Quatre pays au cœur de la tourmente pendant de longues années et jusqu’à ce jour. «Nous avions l’habitude d’organiser des manifestations plus légères (femmes peintres, femmes pionnières, etc.), du festif, explique Mona Chémaly Khalaf, directrice de l’institut. Mais comme c’est une région du monde qui est en guerre depuis plus...
Actualités - CHRONOLOGIE
PHOTOGRAPHIES - À la LAU, jusqu’au 12 mars «Femmes et guerre» en 41 clichés et 16 témoignages
Par CHAKHTOURA Maria, le 10 mars 2004 à 00h00
Dynamique et plein d’idées, l’Institut d’études féminines pour le monde arabe, à la LAU, ne manque pas une occasion de mettre en valeur le combat des femmes pour la liberté, leurs droits et leur participation à la vie active de leur pays. Ainsi, à l’occasion de la Journée internationale de la femme, cet institut a organisé une exposition soigneusement préparée, intitulée «Femmes et guerre», axant le sujet sur quatre pays de la région : Liban, Palestine, Algérie et Irak. Quatre pays au cœur de la tourmente pendant de longues années et jusqu’à ce jour. «Nous avions l’habitude d’organiser des manifestations plus légères (femmes peintres, femmes pionnières, etc.), du festif, explique Mona Chémaly Khalaf, directrice de l’institut. Mais comme c’est une région du monde qui est en guerre depuis plus d’un demi-siècle, nous avons décidé cette fois d’axer notre manifestation sur la femme et la guerre, dans la mesure où les femmes sont partie prenante à cette violence.»
Partie prenante à trois niveaux, comme le souligne Khalaf : en tant que participantes actives à la guerre, comme les kamikazes, ou celles qui se battent ou se sont battues; celles qui subissent (décès de l’époux, déplacées avec leur famille...) et enfin celles qui, en raison de cette guerre, deviennent des militantes pour la paix.
Le sujet est donc intéressant à développer et l’Institut d’études féminines pour le monde arabe propose cette manifestation en trois volets: les pages des journaux qui parlent et montrent des situations de femmes pendant la guerre; le témoignage de femmes dans les quatre pays choisis ; enfin les photos puisées dans les archives de grands quotidiens libanais et agences de presse.
Un ensemble qui interpelle
Des pages entières de cinq journaux (an-Nahar, as-Safir, al-Anouar, le Daily Star et L’Orient-Le Jour) donnant à voir des scènes de femmes et de guerre sont affichées sur un mur entier. Le reste est parfaitement structuré. Chaque pays est présenté d’abord avec les témoignages de quatre femmes différentes. Des témoignages intéressants à plus d’un titre, avec des histoires tantôt poignantes, d’une vérité crue, tantôt amusantes mais se déroulant toujours dans des situations graves.
Puis viennent les photos, cette forme d’expression irremplaçable qui se passe de toute littérature. Quarante et une belles photographies en noir et blanc, poignantes, parlantes, montrent le combat des femmes, leur engagement, leur détermination face à l’agresseur, comme leur détresse devant l’injustice surtout lorsque la mort frappe à leur porte, dans leur propre famille.
Le choix des textes et des clichés a été très étudié et constitue un ensemble cohérent qui interpelle.
Des activités parallèles accompagnent l’exposition. Ainsi l’institut a consacré un numéro entier de sa publication trimestrielle, al-Raïda, à ce sujet de la femme et de la guerre, publiant également un dépliant qui raconte des événements et rappelle certaines grandes dates de l’histoire de la lutte des femmes. Une rubrique insolite y figure, celle des différents rôles des femmes pendant la guerre. Cela va de l’espionne à la cuisinière, en passant par la voleuse, la porteuse de bagages, le service sexuel, si on peut l’appeler ainsi, et la kamikaze.
Un film a été projeté hier, lors de l’inauguration, intitulé Femme, guerre et santé, réalisé par le Fnup (Fonds des Nations unies pour la population).
Une exposition à voir jusqu’au 12 mars à l’Irwin Hall de la LAU, Ras-Beyrouth.
Maria CHAKHTOURA
Dynamique et plein d’idées, l’Institut d’études féminines pour le monde arabe, à la LAU, ne manque pas une occasion de mettre en valeur le combat des femmes pour la liberté, leurs droits et leur participation à la vie active de leur pays. Ainsi, à l’occasion de la Journée internationale de la femme, cet institut a organisé une exposition soigneusement préparée, intitulée «Femmes et guerre», axant le sujet sur quatre pays de la région : Liban, Palestine, Algérie et Irak. Quatre pays au cœur de la tourmente pendant de longues années et jusqu’à ce jour. «Nous avions l’habitude d’organiser des manifestations plus légères (femmes peintres, femmes pionnières, etc.), du festif, explique Mona Chémaly Khalaf, directrice de l’institut. Mais comme c’est une région du monde qui est en guerre depuis plus...