L’Université allemande Aachen pour les sciences appliquées a décidé de s’ouvrir au monde arabe et a choisi de fonder sa branche au Liban. L’accord de coopération a été signé hier entre les responsables de l’université, de la société Siltas et du Montana International College (MIC) au cours d’une cérémonie organisée au siège de l’université, qui sera située à Dick el-Mehdi, dans les locaux du MIC. Dans son allocution, M. Élia Kastoun, directeur du projet, a précisé que le Liban n’a pas besoin d’une nouvelle université traditionnelle. « Mais si l’université qui verra le jour enseignera les technologies requises au XXIe siècle, notamment les technologies des énergies renouvelables (énergie solaire, mouvements de la mer, etc.), les technologies biomédicales ou l’économie de la technologie, je déclare que le monde en général, le Liban et les pays arabes en particulier ont un besoin urgent pour ce genre de spécialisations », a affirmé M. Kastoun. « La branche qui sera créée au Liban, a-t-il poursuivi, est un prolongement de l’université allemande. Elle sera ouverte aux étudiants du Liban et de la région arabe, particulièrement ceux ayant suivi leurs études scolaires dans des écoles au système dual, mêlant la pratique à l’académique. Ce système est appliqué dans douze écoles au Liban. » De son côté, M. Joseph Semaan, directeur de la Societé internationale pour la communication scientifique et technologique (Siltas), a souligné que ce projet sera bénéfique pour les jeunes de « notre région, d’autant qu’il s’agit d’un accord de coopération avec l’une des quatre meilleures universités dans le domaine des sciences appliquées ». « Si nous réussissons à avoir le permis rapidement, l’université ouvrira ses portes aux étudiants l’an prochain, a annoncé M. Semaan. Siltas sera responsable de l’administration et l’université allemande du programme académique, sachant que les cours seront dispensés en langue anglaise. » Les objectifs de Aachen University, son historique, son système pédagogique et les diplômes qu’elle délivre ont été au cœur des allocution, de MM. Hermen-Josef Buchkremer et Brend Kraus, tour à tour recteur de l’université et directeur de l’association allemande GFHJ. Prenant la parole en dernier, M. Wolfgang Walter, représentant l’ambassade d’Allemagne, a affirmé que le programme académique proposé répond aux besoins des deux pays.