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Actualités - CHRONOLOGIE

Algérie - Dans le quartier des Genêts, foyer de la contestation, des barricades ont été dressées Émeutes à Tizi Ouzou lors d’un meeting électoral de Bouteflika

Des émeutes ont éclaté hier en Kabylie à Tizi Ouzou à 110 km à l’est d’Alger lors d’un meeting électoral du président Abdelaziz Bouteflika, marquant le premier incident majeur de la campagne électorale pour la présidentielle du 8 avril. Ces émeutes ont éclaté alors que M. Bouteflika, qui sollicite un second mandat, tenait, dans la matinée, une réunion sous forte protection policière à la maison de la Culture de la capitale de la Grande Kabylie. Des manifestants se sont vivement heurtés aux forces de police protégeant cette rencontre. Devant la pression des manifestants, regroupés non loin, M. Bouteflika a dû, à l’issue de sa réunion, quitter les lieux par une porte dérobée. À son arrivée à Tizi Ouzou, le cortège de M. Bouteflika avait été pris à partie par des manifestants qui ont lancé des pierres en sa direction, selon ces sources. Des barricades ont été dressées dans certaines artères du centre-ville et dans le quartier des Genêts qui constitue le foyer de la contestation contre le pouvoir central d’Alger. Les forces de police ont tiré des grenades lacrymogènes et fait usage de camions équipés de lances à eau pour disperser les manifestants, jeunes pour la plupart. C’est la première fois que M. Bouteflika se rend à Tizi Ouzou, la ville la plus constestaire de Kabylie, depuis que le mouvement de revendication des âarchs a pris en main la contestation dans cette région. Cette contestation est née en avril 2001 lorsque la mort d’un jeune lycéen dans une gendarmerie en Kabylie a déclenché des émeutes durement réprimées qui ont fait des centaines de morts et des milliers de blessés. Les âarchs veulent la reconnaissance de l’identité berbère de la Kabylie et que leur région, pauvre et montagneuse, bénéficie d’un plan de développement économique et social. M. Bouteflika, qui visite très régulièrement les différentes régions algériennes, surtout ces derniers mois, s’était rendu pour la dernière fois à Tizi Ouzou en septembre 1999 pour la campagne en faveur du référendum sur la concorde civile qui a abouti à l’amnistie de plusieurs milliers d’islamistes armés. L’Algérie est confrontée depuis 1992 à des attentats et des tueries de groupes armés islamistes et à des opérations de l’armée contre des islamistes qui ont fait plus de 100 000 morts, selon des chiffres officiels. M. Bouteflika s’était rendu lundi dernier à Béjaïa à 260 km à l’est d’Alger, l’autre grande ville kabyle, où il avait tenu une réunion électorale à l’issue de laquelle avaient été enregistrés des incidents mineurs, selon des témoins. Des pourparlers ont été engagés au début de cette année pour tenter d’aboutir à une solution à cette crise, mais ils ont échoué après quelques semaines de discussions avec le gouvernement. Des meetings des concurrents de M. Bouteflika, notamment certains de son principal challenger Ali Benflis et ancien homme de confiance, ont été perturbés voire annulés par des opposants. Toutefois, ces incidents n’avaient pas provoqué de troubles graves.
Des émeutes ont éclaté hier en Kabylie à Tizi Ouzou à 110 km à l’est d’Alger lors d’un meeting électoral du président Abdelaziz Bouteflika, marquant le premier incident majeur de la campagne électorale pour la présidentielle du 8 avril. Ces émeutes ont éclaté alors que M. Bouteflika, qui sollicite un second mandat, tenait, dans la matinée, une réunion sous forte protection...