Selon le correspondant sur place de l’agence russe...
Actualités - CHRONOLOGIE
Terrorisme - Vague d’arrestations dans les milieux islamistes Nouvelle explosion à Tachkent
le 01 avril 2004 à 00h00
Une nouvelle explosion est survenue hier lors d’une opération « antiterroriste » à Tachkent, la capitale de l’Ouzbékistan placé sous un contrôle policier renforcé, et où une trentaine de personnes ont été interpellées après les attentats de ces derniers jours, attribués par les autorités aux extrémistes islamistes.
Selon le correspondant sur place de l’agence russe Ria-Novosti, citant un officier de police, un terroriste présumé poursuivi par les forces de l’ordre a déclenché un engin explosif avant de se retrancher dans une maison du quartier Sabidrakhimovski, dans la vieille ville au sud-ouest de la capitale ouzbèke. L’explosion aurait fait deux blessés parmi les policiers, selon la même source, qui a indiqué que le terroriste présumé avait pris deux otages. « Il y a eu des tirs puis deux explosions » dans une maison d’habitation, a déclaré Aziz, un habitant du quartier. Un autre témoin a assuré lui aussi que l’explosion était survenue lors d’une opération policière.
Les forces de l’ordre ont bloqué la zone et il était impossible dans l’immédiat d’obtenir des précisions sur place.
Le procureur général de l’Ouzbékistan Rachid Kadyrov a pour sa part annoncé que trente personnes avaient été interpellées, soupçonnées d’être impliquées dans les attentats et attaques qui ont touché ces derniers jours ce pays d’Asie centrale allié des États-Unis. Policiers et militaires, lourdement armés, patrouillaient en force hier dans les rues de Tachkent, contrôlant notamment chaque véhicule entrant dans la capitale.
« La police a contrôlé tout le monde, y compris les vieux et les femmes. Elle a vérifié les sacs et les poches de chacun », a raconté Saïd Ourinov, étudiant de 21 ans, arrivé par train de Samarkand.
La frontière avec le Tadjikistan, d’où les autorités craignent l’infiltration de groupes extrémistes, était toujours fermée hier, de même que celle avec le Kirghizstan, selon des médias de ce pays. Les portes des écoles et des universités devraient aussi rester closes pour un temps encore indéterminé.
Ce pays d’Asie centrale étant un allié-clef de Washington depuis les attentats antiaméricains du 11 septembre 2001, le secrétaire d’État Colin Powell a proposé l’aide des États-Unis dans l’enquête, téléphonant à son homologue ouzbek Sadyk Safayev. Les défenseurs des libertés craignent pour leur part que le pouvoir ouzbek, accusé de violations des droits de l’homme, n’en profite pour procéder à des arrestations massives dans les milieux de l’opposition islamique. « Nous craignons une intensification des arrestations contre les musulmans dissidents pacifiques, comme cela s’était passé en 1999 », a dit Acacia Shields, de l’organisation Human Rights Watch, en référence à une vague d’attentats qui avait fait alors 16 morts à Tachkent.
Les autorités avaient à l’époque accusé le Mouvement islamique d’Ouzbékistan (MIO, alors sous la protection des talibans), ainsi que des membres de l’opposition démocratique au président Karimov.
Une nouvelle explosion est survenue hier lors d’une opération « antiterroriste » à Tachkent, la capitale de l’Ouzbékistan placé sous un contrôle policier renforcé, et où une trentaine de personnes ont été interpellées après les attentats de ces derniers jours, attribués par les autorités aux extrémistes islamistes.
Selon le correspondant sur place de l’agence russe...
Selon le correspondant sur place de l’agence russe...
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