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Ligue 1 : à Marseille, le mieux cachait le pire

L’embellie n’était donc que passagère : ridiculisé par Bastia et son jeu quasi brésilien le temps d’une soirée (4-1), Marseille a sombré sans résister dimanche en match décalé de la 27e journée de L1, replongeant dans ses approximations de l’ère Alain Perrin à quatre jours de son déplacement à Liverpool en Coupe de l’UEFA. La déroute de Furiani se paiera sans doute très cher. Car cette fois, pour autant qu’ils en caressaient encore l’ambition, les Marseillais ont presque définitivement abandonné les espoirs de terminer dans les trois premiers et d’honorer ainsi le contrat fixé en début de saison d’une nouvelle qualification en Ligue des champions. Les résultats du Paris-SG et d’Auxerre la veille avaient pourtant ouvert la voie. Faute de saisir les opportunités, l’OM a donc de nouveau dérapé. La solidité défensive démontrée lors des six derniers matches avait fait illusion. Six matches sans défaite, aucun but encaissé lors des quatre derniers matches au large : on s’emballait devant l’embellie et l’entraîneur José Anigo parlait d’une « flamme de retour ». C’était oublier le véritable pedigree des adversaires ayant fourni matière à cette reconquête de certitudes. Le Mans, Ajaccio, Montpellier, Nantes, Nice, Dniepropetrovsk : pas franchement des portraits-robots de caïds. « À notre place » Du coup, Anigo voit juste quand il affirme : « Nous sommes à notre place. » Lucide, il siffle aussi à sa manière la fin des illusions en lançant : « Nous avons travaillé pendant un mois et demi pour être solides et j’ai l’impression que nous sommes revenus à la case départ. » Ces propos condamnent la thèse d’un simple accident industriel, que pourraient accréditer les problèmes d’effectif (absences de Beye et Ferreira) et donc d’organisation (Flamini obligé de jouer latéral droit), ainsi que les difficultés physiques, contrecoup du délicat déplacement à Dniepropetrovsk en Coupe de l’UEFA. « Il faudra soigner nos têtes d’abord », a donc averti David Sommeil, dans la perspective soudainement effrayante du 8e de finale aller de l’épreuve à Liverpool jeudi. Exigeante thérapie... Les Bastiais, eux, ont en revanche subi une véritable cure de jouvence. Cette victoire probante éloigne grandement la perspective d’une relégation dont le club, pris dans la tourmente judiciaire de l’affaire Pieri, aurait le plus grand mal à se remettre. L’efficacité offensive du trio Ogbeche-Maurice-Diarra a donc rassuré le (maigre) public corse. L’entraîneur Gérard Gili, ancien Marseillais, a lancé un appel aux supporteurs bastiais, espérant que cette victoire de prestige lui ferait retrouver le chemin de Furiani. Les travées désaffectées (6 800 spectateurs) sonnaient en effet bien creux pour l’affiche présumée de la saison.

L’embellie n’était donc que passagère : ridiculisé par Bastia et son jeu quasi brésilien le temps d’une soirée (4-1), Marseille a sombré sans résister dimanche en match décalé de la 27e journée de L1, replongeant dans ses approximations de l’ère Alain Perrin à quatre jours de son déplacement à Liverpool en Coupe de l’UEFA. La déroute de Furiani se paiera sans doute...