Le Premier ministre palestinien Ahmed Qoreï a appelé hier à mettre fin au « cycle de la violence », tant du côté israélien que palestinien, pour relancer la « feuille de route » et le processus de paix au Proche-Orient en général. « Nous espérons que le cycle de la violence va enfin voir une fin, une véritable fin, pour convaincre les deux côtés (israélien et palestinien) que assez, c’est assez », a souligné Ahmed Qoreï, lançant un appel au calme au lendemain de l’incursion sanglante de l’armée israélienne dans la bande de Gaza. S’écartant quelque peu du langage diplomatique, le Premier ministre palestinien a accusé l’armée israélienne d’avoir « tué de sang-froid » dimanche, au cours de cette opération qui a fait quatorze victimes palestiniennes. « Il ne fait aucun doute que les agressions et l’arrogance dont le pouvoir israélien fait preuve vis-à-vis du peuple palestinien ne peuvent qu’entretenir le cycle de la violence, malgré tous nos efforts », a accusé Ahmed Qoreï. Après ses discussions avec le secrétaire au Foreign Office, Jack Straw, M. Qoreï s’est entretenu avec son homologue britannique Tony Blair. « Les deux hommes ont discuté de la situation au Proche-Orient et des mesures qui peuvent être mises en place pour revigorer le processus de la “feuille de route” », a déclaré un porte-parole de Downing Street. Israéliens et Palestiniens doivent « faire preuve de calme », a insisté Ahmed Qoreï lundi matin. « Quand Israéliens et Palestiniens s’assiéront côte à côte, ils trouveront une solution. » Mais pour cela, a plaidé Ahmed Qoreï, « nous avons besoin de l’aide du quartette (Union européenne, Nations unies, États-Unis et Russie) qui doit venir sur place ». Se prononçant sur la proposition du Premier ministre israélien Ariel Sharon d’une évacuation de 17 des 21 colonies de Gaza, dans le cadre d’une séparation unilatérale d’avec les Palestiniens, il a par avance refusé que ce projet se substitue à la « feuille de route ».