Victoire pour l’Allemand, la 71e de sa carrière, « doublé » pour la Scuderia avec la deuxième place du Brésilien Rubens Barrichello, l’inquiétude manifestée dès...
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Formule 1 - La Scuderia s’offre un doublé dans le GP d’Australie Michael Schumacher et Ferrari plus intouchables que jamais
le 08 mars 2004 à 00h00
Michael Schumacher et Ferrari ont repris leurs bonnes vieilles habitudes en écrasant de toute leur supériorité le Grand Prix d’Australie, première épreuve du championnat du monde de Formule 1 courue hier à Melbourne.
Victoire pour l’Allemand, la 71e de sa carrière, « doublé » pour la Scuderia avec la deuxième place du Brésilien Rubens Barrichello, l’inquiétude manifestée dès vendredi lors de la première journée d’essais par la concurrence et Bernie Ecclestone, le grand argentier de la F1, s’est avérée fondée. Oui, les Ferrari sont plus intouchables que jamais. « On savait que l’on serait très compétitifs, très forts ici », reconnaissait Michael Schumacher. De là à assister à un cavalier seul du sextuple champion du monde, ne cédant jamais la tête de la course même à l’occasion de ses trois ravitaillements...
Meilleurs temps de tous les essais, pole position, meilleur tour en course et victoire : le triomphe était total pour Michael Schumacher, pour Ferrari.
Seul l’Espagnol Fernando Alonso (Renault) avait pu limiter les écarts, terminer dans l’ombre des « rouges » sur le podium, le Britannique Jenson Button confirmant quant à lui la bonne santé de BAR-Honda avec une sixième place.
Terrible humiliation
En revanche, balayées les Williams-BMW de Ralf Schumacher et Juan Pablo Montoya, 4e et 5e à plus d’une minute des Ferrari F2004. Laminées les McLaren-Mercedes, avec David Coulthard 8e à plus d’un tour et Kimi Raikkonen contraint à l’abandon dès le dixième tour. Terrible humiliation pour les troupes de Frank Williams et de Ron Dennis, patrons des deux écuries supposées donner le plus de fil à retordre à Ferrari.
« Dire que notre week-end a été difficile est un euphémisme, constatait, amer, le patron de McLaren. Notre piètre performance a été amplifiée par la température basse (18 degrés) qui ne favorisait pas les pneus Michelin. Il va falloir analyser soigneusement ce qui n’a pas marché pour résoudre nos problèmes. »
Chez Williams, le discours se voulait plus positif. « Nous n’étions pas au niveau de Ferrari et de Renault. Mais c’est loin d’être un mauvais résultat », affirmait l’ingénieur en chef Sam Michael.
Excepté Renault, la concurrence pouvait faire grise mine hier soir dans le paddock de Melbourne. Et Michael Schumacher de se féliciter. « L’an dernier, je ne comptais que six points après trois courses. Là, j’en ai déjà dix à l’issue de la première », calculait le vainqueur.
Le spectre de 2002
La suprématie des « rouges » avait été telle hier à Melbourne que déjà le spectre d’une saison 2002 « cannibalisée » par Ferrari se profilait à l’horizon, s’inscrivait dans les esprits de beaucoup.
« Non, il ne faut pas penser cela, s’insurgeait Michael Schumacher. L’an dernier, le résultat aurait été le même si les conditions avaient été normales (humide au départ et succès de Coulthard). Et nous avons souffert par la suite. Alors ne parlons pas déjà d’une domination type 2002. »
Vexée, groggy, la concurrence ne voulait toutefois pas baisser les bras hier soir. Il allait falloir attendre deux ou trois courses encore, sans doute jusqu’au soir d’Imola (25 avril), pour connaître véritablement le rapport de forces. D’ici là, l’espoir était encore permis.
Chez Renault, l’ambition se trouvait même décuplée par ce premier podium d’Alonso. Un pilote en qui Michael Schumacher voyait lui-même un sérieux rival dans la course au titre. « La Renault a l’air de très bien marcher et Fernando a indiscutablement un talent énorme. Alors pourquoi pas », souriait l’Allemand.
« Chapeau à Ferrari. Il nous reste beaucoup de travail à accomplir avant de les rattraper. Mais nous le ferons », avertissait d’ailleurs le directeur exécutif de l’ingénierie Renault, Pat Symonds.
GP d’Australie :
les résultats
Voici les résultats du Grand Prix d’Australie de Formule un, disputé hier (58 tours, 307,574 kilomètres) :
1. Michael Schumacher (All) Ferrari 1 heure 24 minutes 15”757 secondes (moyenne horaire 219,010 km/h)
2. Rubens Barrichello (Bré) Ferrari 1h24’29’’362
3. Fernando Alonso (Esp) Renault 1h24’50’’430
4. Ralf Schumacher (All) Williams 1h25’16’’180
5. Juan Pablo Montoya (Col) Williams 1h25’24’’293
6. Jenson Button (G-B) BAR 1h25’26’’355
7. Jarno Trulli (Ita) Renault à un tour
8. David Coulthard (G-B) McLaren à un tour
9. Takuma Sato (Jap) BAR à un tour
10. Giancarlo Fisichella (Ita) Sauber à un tour
11. Christian Klien (Aut) Jaguar à deux tours
12. Cristiano Da Matta (Bré) Toyota à deux tours
13. Olivier Panis (Fra) Toyota à deux tours
14. Giorgio Pantano (Ita) Jordan à trois tours
Abandons :
Felipe Massa (Bré) Sauber
Nick Heidfeld (All) Jordan
Gianmaria Bruni (Ita) Minardi
Mark Webber (Aus) Jaguar
Zsolt Baumgartner (Hon) Minardi
Kimi Raikkonen (Fin) McLaren.
Meilleur tour en course : Michael Schumacher, 1’24’’125 (29e tour).
Voici par ailleurs les classements du championnat du monde à l’issue du premier GP de la saison :
Pilotes :
1. Michael Schumacher (All) Ferrari 10 points
2. Rubens Barrichello (Bré) Ferrari 8
3. Fernando Alonso (Esp) Renault 6
4. Ralf Schumacher (All) Williams 5
5. Juan Pablo Montoya (Col) Williams 4
6. Jenson Button (G-B) BAR 3
7. Jarno Trulli (Ita) Renault 2
8. David Coulthard (G-B) McLaren 1.
Constructeurs :
1. Ferrari 18 points
2. Williams 9
3. Renault 8
4. BAR 3
5. McLaren 1.
Michael Schumacher et Ferrari ont repris leurs bonnes vieilles habitudes en écrasant de toute leur supériorité le Grand Prix d’Australie, première épreuve du championnat du monde de Formule 1 courue hier à Melbourne.
Victoire pour l’Allemand, la 71e de sa carrière, « doublé » pour la Scuderia avec la deuxième place du Brésilien Rubens Barrichello, l’inquiétude manifestée dès...
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