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CONCERT - Ce soir, au palais de l’Unesco Pierre Bachelet chante Brel et... Bachelet

« Mélodie d’amour chante le cœur d’Emmanuelle.... » Il y a trente ans, Pierre Bachelet susurrait ces paroles sur une musique de film qui allait rester dans les annales. Le – pas encore – chanteur français avait, en fait, composé la bande sonore de ce premier long-métrage d’un ami réalisateur, Just Jaeckin. « Comme le film (Emmanuelle, évidemment!) était très osé pour l’époque, aucun chanteur n’avait voulu en interpréter la chanson. J’ai donc été obligé de la chanter moi-même », raconte l’homme à la haute stature, tranquillement assis dans un coin du salon de l’hôtel « Albergo », où il loge le temps d’un concert (ce soir, au palais de l’Unesco) à Beyrouth. En ce temps- là , Pierre Bachelet n’avait pas vingt, mais trente ans. Il se destinait plutôt à la réalisation et était alors loin de se douter qu’il débutait une belle carrière de chanteur. Une carrière qui lui apporte «toujours autant de bonheur», dit-il. Le bonheur de composer et de coécrire avec son parolier Jean-Pierre Lang des chansons que les gens continuent à fredonner des années après leur sortie, «parce qu’elles sont inspirées de leur vécu, de leurs joies, de leurs peines... Parce que sans être autobiographiques, les paroles en sont vraies. Le bonheur de la scène aussi, qui offre une vraie rencontre avec le public». Répertoire sur mesure Marionnettiste, Sans amour, Elle est d’ailleurs, Les Corons, Les Lolas, Flo, Elle est ma guerre, elle est ma femme, etc. autant de titres «anciens» que le chanteur français interprétera spécialement pour son auditoire libanais.Un public qu’il avait déjà rencontré en 1991, à l’occasion d’un concert au Mont-La Salle et qu’il retrouve avec plaisir, «parce qu’en bon natif du Nord, j’apprécie particulièrement la chaleur méditerranéenne». Le soleil, la mer, les flots sont d’ailleurs la passion de ce descendant des Corons, qui n’aime rien tant que se retrouver sur son voilier. Il compte d’ailleurs se lancer dans la traversée de l’Atlantique, l’automne prochain, après avoir fêté, en octobre 2004, ses trente ans de carrière – et ses soixante ans – sur la scène du Casino de Paris. Ressemblances Pour en revenir à son concert beyrouthin, Bachelet interprétera également un bouquet de reprises du grand Brel : La Quête, Madeleine, Ne me quitte pas, etc. Bachelet qui chante Brel, c’était presque inévitable. Au-delà de la ressemblance physique – «Cela fait plus de vingt ans qu’on m’appelle Jacques», dit Pierre – il y a cette foule de coïncidences : «Je viens d’une terre qui n’est séparée du plat pays que par des pointillés tracés par des humains. Comme lui, j’ai la passion de la navigation aérienne et surtout maritime. Comme lui, j’ai cette sorte d’insatisfaction perpétuelle. Et, ce qui est incroyable, c’est qu’en faisant des recherches sur lui je me suis rendu compte qu’on avait même des mots communs....» Pierre Bachelet, qui s’était toujours interdit de chanter Brel à la télé et à la radio, «pour ne pas donner l’impression de profiter de la situation, de cette éventuelle ressemblance», a sorti, en 2003, un CD, Tu ne nous quitte pas, en hommage à Jacques Brel, à l’occasion des 25 ans de sa disparition. «C’était l’année Brel ; il était célébré partout, interprété par des chanteurs qui n’avaient absolument rien à voir avec lui. Je me suis dit que si je ne faisais rien, on allait prendre ma pudeur et mon respect pour de l’indifférence. Alors qu’il est, avec Brassens et Ferré, l’un de mes maîtres» conclut cet homme discret et d’une humilité peu commune dans le milieux du show-biz. Zéna ZALZAL

« Mélodie d’amour chante le cœur d’Emmanuelle.... » Il y a trente ans, Pierre Bachelet susurrait ces paroles sur une musique de film qui allait rester dans les annales. Le – pas encore – chanteur français avait, en fait, composé la bande sonore de ce premier long-métrage d’un ami réalisateur, Just Jaeckin. « Comme le film (Emmanuelle, évidemment!) était très osé pour...