Les élections du nouveau comité exécutif du Golf Club de Beyrouth ont été marquées par un raz-de-marée « haririen ». Les partisans du Premier ministre, Rafic Hariri, ont en effet présenté une liste de douze candidats dont 10 ont été élus au comité (qui compte douze membres). Près de 480 membres sur les 830 inscrits ont participé au scrutin. Les figures de proue traditionnelles du Golf Club ont été toutes écartées du nouveau comité. L’écrasante majorité des membres élus (pour une période de trois ans) ne sont pas des joueurs invétérés de golf et certains d’entre eux ne sont même pas des habitués ou des membres actifs du club. Le nouveau comité est formé comme suit : Nizar Sultani, Nazem Ramadan, Abdel Hamid Nasser, Fayçal Alameddine, Samir Hathout, Issam Haraké, Jihad Husseini, Tarek Alia, Rami Ariss, Jaafar Bahsoun, Robert Prince et Mazen Hakim. Le comité sortant, contrairement à la nouvelle équipe, était plus équilibré, en ce sens que sa composition était plus mixte. Notons que le Golf Club, situé à Ouzaï, sur la route de l’aéroport, en bordure de la banlieue sud, est construit sur une superficie de 40 000 mètres carrés. Le terrain appartient à l’État (à la direction de l’Aviation civile) qui a accordé au club une concession de 30 ans pour l’exploitation de la parcelle. Celle-ci est située dans la zone du projet Élysar (pour la reconstruction de la banlieue sud). La concession est venue à expiration il y a cinq ans. Depuis, elle est renouvelée d’année en année par le gouvernement. Le club comprend, outre le terrain de golf, deux restaurants, une grande piscine ainsi que des terrains de tennis et de basket-ball.