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Actualités - CHRONOLOGIE

Pour 42 % d’Israéliens, le Premier ministre doit démissionner s’il est impliqué dans le nouveau scandale La crédibilité de Sharon ternie par l’affaire Tannenbaum

Longtemps surnommé « Teflon » car les affaires glissaient sur lui sans affecter sa popularité, le Premier ministre israélien Ariel Sharon était déstabilisé hier par un nouveau scandale. Selon un sondage publié par le quotidien Maariv, 42 % des Israéliens souhaiteraient qu’il démissionne s’il s’avérait qu’il a caché des liens d’affaires noués il y a 29 ans avec la famille d’Elhanan Tannenbaum. Ce colonel de réserve a été libéré en janvier dans le cadre d’un échange de prisonniers avec le mouvement chiite libanais le Hezbollah. C’est un personnage douteux impliqué dans un trafic de drogue et soupçonné d’avoir transmis des secrets militaires au Hezbollah. Le Maariv a révélé que Shimon Cohen, 89 ans, ex-beau-père d’Elhanan Tannenbaum, a jadis dirigé une société chargée de la gestion des Sycomores, le ranch de la famille Sharon dans le désert du Néguev (Sud). Selon le sondage, 47 % des Israéliens estiment que M. Sharon était au courant de ces anciens liens d’affaires et 42 % pensent qu’ils ont influé sa décision d’accepter l’accord contesté avec le Hezbollah. Le chef du gouvernement est passé à la contre-attaque en octroyant mercredi soir trois interviews aux principales chaînes de télévision en Israël et une autre au journal Yediot Aharonot. Il se dit victime d’ « une campagne de calomnies sans précédent », clame n’ « avoir rien à cacher » et indique qu’il « n’a aucune intention de démissionner ». Il assure aussi avoir accepté l’échange avec le Hezbollah « uniquement pour ramener un Israélien dans son foyer ». L’entourage de M. Sharon a, dans le même temps, laissé entendre que ses alliés d’extrême droite et de la droite ultranationaliste, opposés à son projet de séparation unilatérale d’avec les Palestiniens, étaient à l’origine de cette campagne de dénigrement. Malgré ces efforts, l’image du Premier ministre est ternie par l’accumulation des scandales dans lesquels il est empêtré, surtout deux affaires de corruption pour lesquelles la police l’a interrogé. « Une affaire de trop ? » s’interroge le Jerusalem Post après les révélations sur les liens d’affaires de M. Sharon avec la famille de Tannenbaum. « Un incendie en trop », renchérit le quotidien Haaretz. Le chef du groupe parlementaire de l’opposition travailliste, Ophir Pines, a même exigé que M. Sharon soit soumis au détecteur de mensonges.
Longtemps surnommé « Teflon » car les affaires glissaient sur lui sans affecter sa popularité, le Premier ministre israélien Ariel Sharon était déstabilisé hier par un nouveau scandale.
Selon un sondage publié par le quotidien Maariv, 42 % des Israéliens souhaiteraient qu’il démissionne s’il s’avérait qu’il a caché des liens d’affaires noués il y a 29 ans avec la famille...