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FORMULE 1 - La nouvelle saison démarre ce week-end avec le GP de Melbourne Schumacher plus menacé que jamais

Les jours de Michael Schumacher à la tête de la Formule Un sont peut-être comptés. Des rivaux, passés et présents, voient se profiler un scénario dont le début est prévu le 7 mars en Australie, qui verrait le pilote allemand de Ferrari perdre une couronne mondiale qu’il a gagnée à six reprises. «Je pense que Michael ne sera probablement pas champion en 2004 », prédit le Finlandais Mika Hakkinen, qui a derrière lui quelques duels mémorables avec Schumacher. « Je pense qu’il y aura un nouveau champion cette année », pronostique l’Australien de Jaguar Mark Webber. « L’un des pilotes Williams ou Kimi (Raikkönen) remporteront probablement le championnat. » Raikkönen, 24 ans, pourrait devenir le plus jeune champion du monde de l’histoire de la F1. « À mon avis, ce n’est que le mien, je pense que je mettrais un dollar sur Kimi Raikkönen », dit le patron de la F1, Bernie Ecclestone. Schumacher a été sérieusement secoué par l’homme de glace de McLaren, le Finlandais Raikkönen, avant d’enlever son sixième titre de champion pour dépasser Juan Manuel Fangio dans la légende de ce sport. Un seul moteur, 18 GP Alors oui, l’Allemand peut être battu cette année, notamment par Juan Pablo Montoya (Williams) qui aimerait rejoindre McLaren l’année prochaine auréolé d’un titre de champion. Mais il ne faut trop compter dessus. Car Schumacher est le seul champion du monde à débuter la saison après le départ du Canadien Jacques Villeneuve. Il détient un record de 70 victoires en Grand Prix et n’est qu’à dix pole positions du record (65) du mythique Ayrton Senna. « J’ai autant d’appétit qu’au début de ma carrière et je suis là pour gagner le titre une nouvelle fois. Je suis prêt. Nous sommes tous prêts pour le nouveau défi », dit Schumacher. L’année dernière fut difficile et la saison 2004 s’annonce encore plus rude. Williams, McLaren, Renault et BAR se sont montrées impressionnantes en essais, alors que le règlement qui impose l’utilisation d’un seul moteur par week-end favorise la fiabilité des monoplaces. Les fans auront droit à plus de spectacle puisque le calendrier comprend désormais 18 courses et deux nouveaux circuits, à Bahreïn et en Chine. Villeneuve, Heinz-Harald Frentzen et Jos Verstappen ont disparu de la circulation, tandis que l’Autrichien Christian Klien fait son apparition chez Jaguar. Alonso en trouble-fête L’Italie accueille deux nouveaux pilotes en les personnes de Giorgo Pantano chez Jordan et Gianmaria Bruni chez Minardi. Toyota a probablement réalisé l’affaire de l’intersaison en débauchant le directeur technique de Renault Mike Gascoyne. Schumacher, qui aime se comparer au bon vin, assure qu’il est prêt à passer à l’action. Ses essais, qui l’ont vu pulvériser le meilleur temps du tour à Imola, en attestent. « Je me sens frais. Je suis plus motivé que jamais, dit-il. À chaque fois que je m’asseois dans le baquet, je me sens plus que bien. Pour être honnête, je me sens plus jeune que je ne le suis. » « Nous nous sentons particulièrement bien préparés pour Melbourne, ajoute Schumacher. Nos adversaires ont l’air fort mais nous aussi. À mon avis nous serons de la bagarre pour le titre et notre but avoué est de remporter les deux couronnes (pilote et constructeurs). » La nouvelle Ferrari F2004 se veut une version similaire mais améliorée de celle de l’année dernière. La nouvelle Williams présente un aileron avant radical. Williams, avec Montoya et Ralf Schumacher, semble bien armé dans les deux courses au titre tandis que McLaren devra attendre de voir l’état de forme de David Coulthard pour en savoir plus sur ses ambitions. D’autant plus que Raikkönen a clairement indiqué que sa monoplace avait besoin de « plus de puissance ». Renault, qui compte dans ses rangs la perle espagnole Fernando Alonso, plus jeune vainqueur de GP de l’histoire de la F1, espère bien chatouiller les trois écuries de pointe. Les changements pour 2004 Voici les changements de réglementation intervenant cette année dans le championnat du monde de Formule 1 qui s’ouvre cette fin de semaine au Grand Prix d’Australie à Melbourne : Règlements techniques : • aileron arrière : constitué désormais de 2 profils maximum au lieu de trois, séparés de 15 mm l’un de l’autre. Les dérives latérales de l’aileron ont été allongées vers l’arrière pour arriver à 600 mm de l’axe des roues. Agrandissement du capot moteur ; • moteur unique : un seul moteur sera autorisé par week-end de Grand Prix. En cas de changement de moteur sur une monoplace, le pilote sera rétrogradé de dix places sur la grille ; • électronique : départ et changement de vitesse automatiques et descente programmable de plusieurs rapports sont désormais interdits. En revanche, l’antipatinage est toujours accepté. Règlements sportifs : • programme : deux séances d’essais libres le vendredi (11h00 à 12h00 et 14h00 à 15h00), deux autres le samedi matin (10h00 à 10h45 et 11h15 à 12h00) et une seule séance de qualifications (en deux parties séparées de deux minutes seulement) à partir de 14h00. Le système d’ordre de départ sera le même que l’an passé, basé sur le classement du championnat pour la première partie et, le meilleur temps partira en dernier pour la seconde partie. Course le dimanche à 14h00 ; • sanctions : à partir de cette saison les sanctions ne seront plus appliquées en course, mais à l’issue du Grand Prix pour l’épreuve suivante après audition des pilotes et des responsables d’écurie impliqués ; • vitesse dans les stands relevée : cette saison la limitation de vitesse dans les stands durant la course passera de 80 à 100 km/h. La F1 en marche vers la mondialisation Le championnat du monde de Formule Un, longtemps européen, cède du terrain à la mondialisation. Cette saison, le paddock ira visiter Bahreïn et la Chine, respectivement les 4 avril et 26 septembre. L’État du Golfe a gagné son contre-la-montre pour organiser un Grand Prix dès 2004. Le directeur de course de la FIA, Charlie Whiting, était à Bahreïn la semaine dernière pour jeter un œil sur les dernières avancées des travaux sur le circuit Sakhir. Son verdict est très attendu, mais nul doute que tout le monde de la F1 espère le succès de ce nouveau venu. Le patron commercial de ce sport, Bernie Ecclestone, a souvent répété que l’avenir de la F1 appartenait aux pays en voie de développement. Certains GP du Vieux Continent ont été fragilisés par la législation antitabac de l’Union européenne. La Chine, marché majeur des sponsors et des constructeurs, offre la possibilité d’une affluence massive. Les ventes de billets pourraient atteindre un niveau record tandis que les chiffres des droits de retransmission TV promettent de crever le plafond. « L’audience en Chine sera cette année supérieure à celle qui existe en Europe », a dit Ecclestone. « Il y aura ensuite la Turquie en 2005, la Corée en 2009 et probablement l’Inde. » « Dans les 10 prochaines années, l’Europe aura une économie tiers-mondiste. En aucun cas, l’Europe ne pourra rivaliser avec la Chine, la Corée ou l’Inde. » « Cet endroit m’émerveille », a dit Eddie Jordan après avoir vu le circuit qui accueillera le GP de Bahreïn. « En fait cela se passe de mots. » « Ce circuit offre des possibilités de dépassements et offrira, j’en suis sûr, un superbe spectacle. » Les pilotes s’élanceront dans l’inconnu sur des circuits qu’ils n’ont jamais pratiqués. À Bahreïn, le sable et les hautes températures seront des difficultés supplémentaires à surmonter. Ce dont le patron de Michelin, Pierre Dupasquier, ne s’inquiète pas : « Cela n’est pas si étrange. Le circuit Zandvoort aux Pays-Bas est construit au milieu de dunes, et quand nous roulons dessus le sable arrive souvent sur la piste. »

Les jours de Michael Schumacher à la tête de la Formule Un sont peut-être comptés. Des rivaux, passés et présents, voient se profiler un scénario dont le début est prévu le 7 mars en Australie, qui verrait le pilote allemand de Ferrari perdre une couronne mondiale qu’il a gagnée à six reprises.

«Je pense que Michael ne sera probablement pas champion en 2004 », prédit le...