L’euro était indécis face au dollar sur les marchés des changes, malgré la décision de la BCE de laisser son principal taux directeur inchangé à 2 % à l’issue de la réunion hier de son conseil des gouverneurs (voir par ailleurs). La monnaie unique s’est d’abord repliée jusqu’à 1,2134 $ à l’annonce de cette décision pour se reprendre ensuite provisoirement, après les commentaires du président de la BCE, Jean-Claude Trichet, jusqu’à 1,2225 $ avant de retrouver ses derniers niveaux de la veille. Trichet, qui a clairement suggéré qu’une baisse des taux n’était pas à l’ordre du jour, a laissé entendre qu’il faudra une série d’indicateurs européens très faibles pour que la BCE revoit sa stratégie. Mais une fois la page de la baisse des taux tournée, les opérateurs ont dirigé leur...
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Changes et Bourses L’euro indécis malgré le maintien du taux de la BCE
Par KHAWAGI Elie, le 05 mars 2004 à 00h00
L’euro était indécis face au dollar sur les marchés des changes, malgré la décision de la BCE de laisser son principal taux directeur inchangé à 2 % à l’issue de la réunion hier de son conseil des gouverneurs (voir par ailleurs). La monnaie unique s’est d’abord repliée jusqu’à 1,2134 $ à l’annonce de cette décision pour se reprendre ensuite provisoirement, après les commentaires du président de la BCE, Jean-Claude Trichet, jusqu’à 1,2225 $ avant de retrouver ses derniers niveaux de la veille. Trichet, qui a clairement suggéré qu’une baisse des taux n’était pas à l’ordre du jour, a laissé entendre qu’il faudra une série d’indicateurs européens très faibles pour que la BCE revoit sa stratégie. Mais une fois la page de la baisse des taux tournée, les opérateurs ont dirigé leur attention sur les fondamentaux économiques des deux côtés de l’Atlantique. À cet égard, ils ont été sensibilisés par la baisse de 7 000 du nombre des demandes d’allocations chômage aux États-Unis la semaine dernière (à 345 000), à la veille de la publication aujourd’hui des chiffres de l’emploi de février, laissant espérer une amélioration du marché du travail, talon d’Achille de la reprise économique US, dont la croissance continue pourrait inciter la Fed à relever ses taux plus tôt que prévu. Cette perspective a été renforcée par le ralentissement de la productivité US qui a progressé de 2,6 % seulement au quatrième trimestre contre une hausse de 9,5 % au troisième, selon le département du Travail. Cela étant, les investisseurs ont passé outre à la baisse de 0,5 % des commandes industrielles aux États-Unis en janvier contre une hausse de 1,8 % en décembre. Ils se sont montrés, au contraire, plus préoccupés par la détérioration du chômage en Allemagne, avec 26 000 demandeurs d’emplois en plus en février par rapport à janvier, à 4,292 millions de personnes, ainsi que par la chute de 2 % des commandes dans l’industrie allemande en janvier, après une hausse de 1,6 % en décembre, à cause de l’euro fort. Eu égard à toutes ces considérations et dans l’attente des chiffres de l’emploi US aujourd’hui, les opérateurs ont estimé devoir rester sur la défensive en manipulant leurs positions de change. Ils ont ainsi négocié finalement l’euro à New York à 1,2190 $ contre 1,2195 $ la veille, sans grand changement.
New York mitigée, les Bourses européennes en hausse
La Bourse US est restée mitigée hier en fin de journée, Wall Street évoluant autour de l’équilibre alors que le Nasdaq gagnait davantage du terrain. Bien que la cote ait été soutenue par la hausse de 6,2 % des ventes de Wal-Mart, elle a poursuivi sa récente rotation avant les chiffres de l’emploi en février et la mise à jour par Intel de ses prévisions pour le trimestre en cours après la clôture.
Quant aux Bourses européennes, elles ont terminé en territoire positif, soutenues par les rumeurs d’une OPA de Citigroup sur Deutsche Bank. Les opérateurs se sont montrés donc indifférents face au statu quo monétaire observé par la BCE et la BoE ainsi que par la baisse de 2 % des ventes de voitures en Allemagne en février.
Élie KAHWAGI
L’euro était indécis face au dollar sur les marchés des changes, malgré la décision de la BCE de laisser son principal taux directeur inchangé à 2 % à l’issue de la réunion hier de son conseil des gouverneurs (voir par ailleurs). La monnaie unique s’est d’abord repliée jusqu’à 1,2134 $ à l’annonce de cette décision pour se reprendre ensuite provisoirement, après les commentaires du président de la BCE, Jean-Claude Trichet, jusqu’à 1,2225 $ avant de retrouver ses derniers niveaux de la veille. Trichet, qui a clairement suggéré qu’une baisse des taux n’était pas à l’ordre du jour, a laissé entendre qu’il faudra une série d’indicateurs européens très faibles pour que la BCE revoit sa stratégie. Mais une fois la page de la baisse des taux tournée, les opérateurs ont dirigé leur...