Bahreïn rejette le projet américain, encore en ébauche, de promotion de la démocratie au Proche et au Moyen-Orient, estimant que toute initiative de réforme politique dans la région devrait se faire en coordination avec les pays de la région, rapportait hier l’agence officielle BNA. Interrogé sur le projet américain baptisé Initiative pour le Grand Moyen-Orient, le Premier ministre bahreïni, cheikh Khalifa ben Salmane al-Khalifa, a déclaré que « de telles opinions et idées, évoquées par les médias, semblent confuses et vagues » et souligné que « le fait d’imposer de l’extérieur et d’une façon unilatérale un point de vue n’est pas dans l’intérêt des pays de la région ». La France, de son côté, a souligné que tout projet de réforme du Proche-Orient passait par une solution du conflit israélo-palestinien. « D’abord il faut relancer le processus de paix au Proche-Orient car c’est une exigence de justice », a déclaré le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, Hervé Ladsous.