Le chef de l’opposition travailliste israélienne, Shimon Peres, arrivé hier matin au Caire, a été reçu par le président égyptien Hosni Moubarak, et a estimé qu’il y avait aujourd’hui « une chance majeure pour la paix » au Proche-Orient. « La rencontre a été axée sur les moyens de renforcer le processus de paix entre Israël et les pays arabes et d’anticiper sur l’avenir du Proche-Orient, une fois la paix établie », a déclaré le conseiller politique du président égyptien Oussama el-Baz à l’issue de l’entretien. M. Peres a indiqué de son côté qu’il existait une « chance pour établir une nouvelle route vers la paix, qu’il ne faudrait pas rater ». Il a souligné qu’« il y a eu un changement majeur » dans la politique israélienne, expliquant que « la droite israélienne voulait le Grand Israël et la gauche un compromis sur les territoires, aujourd’hui droite et gauche ne voient pas d’autre solution que la (coexistence) de deux États. Ceci est nouveau ». Interrogé sur la ligne de séparation construite par Israël en Cisjordanie et ses conséquences sur une solution au Proche-Orient, M. Peres a répondu : « Personne n’est contre le mur de défense, (le problème) est son tracé », soulignant que l’ancien ministre de la Défense Binyamin Ben Eliezer avait proposé un autre tracé de la ligne, parallèle à la « ligne verte » qui sépare Israël de la Cisjordanie. Selon lui, le gouvernement actuel « est en train de corriger le tracé ». Concernant sa position sur l’initiative américaine pour promouvoir la démocratie au Moyen-Orient, il a répondu qu’il préférait utiliser le terme « modernisation » à « démocratisation ». Il a ajouté qu’avec « une économie moderne et une industrie moderne au Proche-Orient », la démocratie viendra, précisant que la région avait besoin d’initiative « économique et non rhétorique ».